Cette décision fait suite à l’accident d’autocar du 22 juin dernier en France, dans lequel 12 marocains ont été tués et plusieurs autres blessés. Elle intervient également après l’immobilisation, mardi dernier à la frontière belgo-française, d’un autocar espagnol assurant la liaison entre Bruxelles et le Maroc pour « défaut de licence » de transport notamment. À la suite de cet accident et des récents contrôles, les services belges de contrôle et d’inspection (polices locale et fédérale, douanes, mobilité et transports, emploi et travail, etc.), réunis au sein d’un « Comité directeur », ont décidé de lutter davantage « contre les voyages frauduleux », explique Armand Remacle, directeur général-adjoint du département belge du Transport Terrestre, cité samedi par la chaîne de télévision RTL-TVI.
L’objectif est de porter le public à prendre conscience du fait que le ticket moins cher dans les autocars clandestins est synonyme de « failles dans la sécurité, (ou) des chauffeurs non agréés ou en nombre insuffisant », ajoute M. Remacle. Sur le plan européen et international, le Maroc participe depuis 2003 aux efforts entrepris dans ce domaine en termes « d’échanges d’informations et de pratiques sur les contrôles opérés aux frontières ou aux lieux de passage stratégiques en période d’affluence », a souligné le responsable belge.
Les autorités marocaines responsables du transport prennent ainsi part, « de manière informelle mais soutenue », au réseau « Eurocontrol Routes », auquel adhérent les pays du Benelux, la France, la Grande-Bretagne, l’Irlande, l’Espagne, l’Allemagne et, très prochainement, la Norvège, a précisé M. Remacle.
En raison de la présence d’une importante communauté marocaine en Belgique, notamment à Bruxelles, les liaisons par autocars entre les deux pays sont assurées durant toute l’année, avec des pointes en été de 2.000 à 3.000 voyageurs en partance de Bruxelles chaque semaine.