Economie

Automobile : LLD : une activité sur la bonne voie

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Organisée sous la présidence effective du ministre de l’Equipement et du Transport, Karim Ghellab, cette rencontre de réflexion a enregistré la présence d’un grand nombre d’invités et de participants. En effet, outre les loueurs de véhicules (notamment de longue durée) ont également pris part à cette rencontre des représentants de l’Administration et des professionnels des secteurs de l’automobile, des assurances.
Dans son allocution d’ouverture, M. Ghellab a rappelé l’action de son gouvernement visant à l’amélioration des conditions de transport et de circulation. Tout en rejoignant l’esprit des opérateurs de la Location longue durée (LLD) quant au rajeunissement du parc automobile marocain, le ministre de l’Equipement a affirmé que son département se penche actuellement sur la question des transports en commun de personnes et de marchandises. En fait, ledit ministère œuvre depuis quelques mois sur un projet de loi qui définira les règles d’accès à la profession pour chaque catégorie de transport. Un texte qui devrait être finalisé courant 2006.
Son intervention terminée, c’était autour de Touria Zhiri, professeur universitaire et consultant en économie des transports, de présenter une étude sectorielle sur le parc automobile marocain en général et la LLD en particulier. Un brillant travail de recherches, puisque révélant de précieuses données sur le secteur automobile dans le Royaume. On apprend ainsi que la majorité des véhicules du parc marocain ont plus de 10 ans et que 65 % de sa globalité carburent au Diesel.
En outre, 31% des voitures neuves se vendent à Casablanca, tandis que sur les 63.000 véhicules (toutes catégories confondues) neufs vendus en 2005, 12.000 unités de ce volume ont fait l’objet de transactions dans le cadre de la LLD, soit un taux de 10%. Une part qui reste bien en deçà des ambitions de l’Analog, association qui regroupe les trois principaux opérateurs en LLD, à savoir ALD Automotive (filiale de la SGMB, de l’ONA et de Renault Maroc), Arval Maroc (filiale de BNP Paribas) et Chaâbi LLD (filiale du groupe Banque Populaire). A elles seules, ces trois entreprises détiennent plus de la moitié du marché de la LLD, dans un pays qui compte 1.220 entreprises de location de voitures (courte et longue durées). Ceci étant, il est à noter que le marché de la location compte 7 grandes entreprises, qui ont en général une flotte de 500 à 2.500 véhicules.
Autre donnée fournie par la même étude : 46.500 véhicules de tourisme et utilitaires légers appartiennent à l’Etat, dont 31.000 d’entre eux dépassent les 9 ans d’âge. Plus qu’une opportunité, son renouvellement s’impose et ce pour plusieurs raisons. Il y va d’abord de l’amélioration de la qualité du parc national, ce qui contribuerait grandement à l’image du pays sur un plan touristique. De plus, cette flotte renouvelée serait un plus en matière de sécurité routière et surtout, donnerait un souffle supplémentaire au marché des voitures neuves. Du coup, les entreprises publiques, administrations et autres structures étatiques sont, plus que jamais et à l’image des grandes sociétés (privées), une véritable clientèle potentielle pour la LLD. Après avoir pris la parole pour commenter cette étude et ouvrir le débat, Manar Talhi, présidente de l’Analog, l’a ensuite cédée à trois hauts responsables desdites entreprises de LLD, à savoir Vincent Kneppert (DG d’ALD Automotive), Hugues Thiebault (DG d’Arval Maroc) et Omar Filali (Pdt du directoire de Chaâbi LLD).
A leur table, ces trois patrons ont convié non seulement deux dirigeants de firmes ayant opté pour la LLD (M. Arabi pour l’OCP et M. Collard pour Véolia), mais aussi Daniel Regal, secrétaire général du «Syndicat des loueurs longue durée» en France (le SNVLD). Aux témoignages des deux premiers, M. Regal a ajouté sa vision de ce métier, tel qu’il évolue dans l’Hexagone (plus d’un million de véhicules placés en LLD !). Par rapport à la question de savoir si la LLD concurrençait la location courte durée (LCD), les professionnels ont plutôt parlé de complémentarité entre les deux. En effet, lorsqu’un client de LLD se voit privé temporairement de son véhicule pour une raison ou une autre (entretien, accident, vol…), c’est du côté des loueurs courte durée, que ceux de la LLD se rabattent pour mettre à la disposition dudit client un véhicule de substitution. Ceci étant, en clôturant le débat, Mme Talhi a formulé, au nom de l’association dont elle est la présidente, l’une des principales recommandations des professionnels de la LLD, à savoir qu’il y ait une séparation réglementaire entre les deux types de locations (courte et longue durées).

 Location longue durée : une formule tout compris

Selon les conclusions de l’Analog, le marché marocain de la LLD est encore jeune actuellement, mais reste très prometteur. En effet, beaucoup d’entreprises sont de plus en plus portées par l’intérêt pour cette forme de financement et de gestion de son moyen de transport. Car, il est surtout question d’avantages pour lesdites entreprises lorsqu’on parle de LLD.
A commencer par celui de préserver une certaine capacité de financement, puisqu’il n’y a pas lieu de débloquer des fonds propres pour acquérir des véhicules neufs. Il y a ensuite l’aspect coût, qui est mieux maîtrisé à travers une budgétisation précise des dépenses et une limitation des charges réelles liées à une flotte de véhicules. Tout cela fait que l’entreprise locataire voit son rendement augmenter puisqu’elle se recentre mieux sur sa propre activité.
D’ailleurs pour résumer le concept de LLD, Mme Zhiri n’hésite pas à parler de «formule tout compris», puisqu’il n’y a qu’un seul et unique interlocuteur face à l’entreprise locataire. Un seul interlocuteur qui prend en charge l’achat, l’entretien, les réparation, l’assurance, les sinistres (accidents)… Soit beaucoup d’économies pour le client. A ce titre, Vincent Kneppert (ALD) se veut on ne peut plus clair : «le cœur de notre activité est la gestion d’un parc automobile et la réduction des coûts inhérents à ce même parc».

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