Economie

Circuit andalou pour le GRIT

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Faire du patrimoine culturel arabo-andalou une plate-forme tourstique à même de profiter à la fois à l’Espagne et au Maroc. Tel est l’objectif du projet «La Grande Andalousie ». Un projet élaboré par le Groupement régional d’intérêt touristique de Tanger et qui consiste à tirer partie des atouts de proximité entre le Nord marocain et le Sud de l’Espagne, avec 30.000 sièges maritimes disponibles quotidiennement entre Algésiras et Tanger ou Sebta. « L’Espagne, autorités publiques comme secteur privé, a longtemps su les avantages que l’héritage andalou représentait sur le plan économique. Ceci, alors que ce pays n’est pas le seul à posséder ce patrimoine. Nous avons une histoire commune. Pourquoi ne pas en faire un atout économique commun?», s’interroge Farida Hamdouchi, coordinatrice au sein du GRIT. D’où l’idée d’établir un circuit touristique, qui comprendra le Sud de l’Espagne et les villes de Tanger, Tétouan, Chaouen, Meknès, Fès, Larache, Asilah et retour sur Tanger. Ce circuit pourrait constituer une offre touristique de tout premier ordre. Non seulement il mettra en lumière le patrimoine et l’héritage arabo-Andalou et la complémentarité civilisationnelle des deux rives voisines, mais il aidera également à orienter une partie des touristes étrangers qui visitent l’Espagne vers le Maroc. Le but de ce projet est de proposer des voyages combinés pour enrichir et compléter la destination « Andalousie ». Ces voyages seront proposés à la source par les T.O qui commercialisent la destination « Andalousie». Le circuit de la grande Andalousie devra constituer une excursion complémentaire en faveur des 20 millions de touristes qui atterrissent à Madrid ou Séville et qui visitent successivement Grenade, Cordoue et la Costa del Sol. Pour le GRIT, ce circuit ne devrait pas se limiter à visiter le seul patrimoine arabo-andalou, mais également tous les vestiges laissés par les civilisations antiques : phénicienne, romaine. Ce qui permettra de revaloriser et d’exploiter les richesses culturelles du patrimoine archéologique, jusque-là laissé pour compte. Un moyen également de réaliser une plus grande fourchette de produits touristiques méditerranéens et croître le nombre de visiteurs à travers des forfaits touristiques communs. Faisant partie d’une série de doléances formulées par le GRIT à l’égard à la fois de l’ONMT et du ministère de Tourisme, ce projet fait partie d’une stratégie préconisée par cette instance et qui vise à passer progressivement de 25% de taux d’occupation actuel à 50% et de 960.000 nuitées à 2 millions de nuitées par année, ainsi que l’allongement de la saison d’exploitation. Financièrement parlant, l’objectif serait de passer de 800 millions de DH de recettes touristiques annuelles à 3 milliards de DH. La question qui reste à poser a trait à l’infrastructure hôtelière dont disposent les villes et régions marocaines faisant partie de ce circuit-projet. D’autant que des circuits similaires sont sporadiquement organisés, mais par des T.O espagnols et qui revêtent souvent la forme de « Bonus », sans incidences notables pour le tourisme marocain. A elle seule, la richesse culturelle d’un pays ne peut nullement suffire à en faire une attraction touristique. Si cet aspect est acquis pour le Maroc, tout le reste est à construire.

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