Economie

Commerce: Un coup d’accélérateur attend le Maroc en 2015

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En livrant mardi une analyse pointue, les économistes ont décortiqué les risques et les opportunités pour l’économie marocaine en 2015.

Dans une conjoncture mondiale marquée par les difficultés économiques, la croissance du PIB mondial sera pour la quatrième année consécutive en-dessous de 3% (2,5% en 2014 et 2,9% en 2015) en raison des nombreux risques qui continuent de peser sur les bilans des entreprises.
Au niveau régional, et trois ans après le printemp arabe, l’Afrique du Nord ne s’est pas encore remise économiquement, mais le Maroc continue de tirer son épingle du jeu. Cependant, la croissance du premier semestre a marqué une pause, s’expliquant en partie par un secteur agricole fortement affecté par de mauvaises conditions climatiques. Euler Hermes attend 3% de croissance pour le Maroc cette année.

«L’économie marocaine devrait aller mieux en 2015 : nous prévoyons 4,2% de croissance, portée par plus de consommation des ménages et d’investissements des entreprises. En revanche, l’environnement des affaires reste agité ; en témoigne l’augmentation attendue des défaillances d’entreprises de 10% en 2015, identique à celle de 2014», déclare Tawfik Benzakour, directeur général d’Euler Hermes au Maroc. Le léger mieux de croissance qui se profile chez les principaux partenaires économiques du Maroc représente une manne pour les exportateurs marocains et les entreprises qui veulent se lancer à l’export.

«En 2015, les exportations marocaines devraient augmenter de 8,4 milliards de dirhams pour tutoyer 240 milliards de dirhams à fin 2015. L’Europe, mais aussi l’Inde et l’Afrique sont les destinations où ces opportunités additionnelles sont à saisir, notamment dans les secteurs des produits chimiques, de l’agroalimentaire et du textile», prédit Ludovic Subran, chef économiste du Groupe Euler Hermes.

Les cinq opportunités sectorielles du Maroc
 

–  Les engrais phosphatés : Le Maroc est le 2ème producteur mondial avec 6,4 Mt en 2013. L’Afrique subsaharienne représente un fort potentiel alors que le ralentissement de la croissance brésilienne pèse sur les exportations vers ce nouvel eldorado.

– L’agroalimentaire : Le Royaume bénéficie d’une richesse et d’une diversité liées à une agriculture qui représente 15% de la valeur ajoutée du pays. En revanche, l’industrie alimentaire ne représente qu’un quart des exports en valeur et pourrait se développer pour gagner davantage de marchés, notamment au Moyen-Orient.

– Les composants et équipements électriques et électroniques : Les exportations devraient atteindre l’équivalent de 110 millions d’euros en 2015. Les principaux marchés de croissance à l’export se situent en Europe, notamment le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l’Espagne, mais aussi l’Algérie.

–  L’automobile et l’aéronautique : Grâce à la compétitivité-prix dont jouit le Maroc, ainsi que l’investissement en savoirs et savoir-faire, les filières automobiles et aéronautiques se développent pour l’export, notamment vers l’Europe.

– Le tourisme : Le développement du tourisme, notamment en provenance des pays émergents, présente de vraies opportunités pour le parc hôtelier, la restauration, l’artisanat, et les services proposés aux visiteurs.

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