Economie

Évenement : Eau : La pénurie pointe à l’horizon

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Crise latente. Le gouvernement reconnaît que le Maroc manque d’eau et de plus en plus. Les déficits font peur et le retard d’y mettre un terme encore plus. De cette situation, il en sera question au débat national sur l’eau qu’abritera Rabat mercredi 29 novembre. Rendez-vous est donc pris pour réunir l’ensemble des secteurs liés de près et de loin à la gestion de cette denrée vitale. Vendredi dernier, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Eau et de l’Environnement, Mohamed Elyazghi, a tenu, lors d’une rencontre à ce sujet, à affirmer la nécessité d’une action multipartite quant à la gestion de la problématique. Etat, collectivités locales, industriels, agriculteurs, associations, chercheurs et citoyens devront, d’abord, prendre conscience de la gravité du déficit en eau pour, ensuite, apporter chacun sa contribution en matière de rationalisation de l’utilisation de l’eau. Décisif, ce débat le sera donc très certainement puisqu’il devra sceller les liens entre les uns et les autres et cela n’a pas toujours été évident comme le souligne ce département en admettant que «les ressources en eau au Maroc sont restées dominées par l’approche sectorielle verticale avec un grand déficit en matière de coordination horizontale entre les sous-secteurs» pendant de longues années.
Depuis près de cinq ans, la réforme a tenté de rattraper ce manque de cohésion.  On estime, aujourd’hui, qu’il faudra passer à la vitesse supérieure en incluant d’autres maillons à la chaîne, surtout le citoyen.  «La protection de cette ressource devient possible quand nous définissons ensemble de nouveaux termes de débat pour en redessiner les perspectives»,  précise-t-on.
Il faudra revenir sur l’état des lieux pour déterminer la part de chacun. Diagnostic : le potentiel en eau sur le plan national est en moyenne de 22 milliards de m3 par an. Pour chaque habitant, cela représente 730 m3. Un taux qui devra baisser à 400 m3, d’ici 2020. Nous serions alors « dans la catégorie des pays à stress hydrique structurel ».
La pénurie en eau se fait sentir dans certaines régions plus que dans d’autres. Les régions du Sud-Atlantique, du Souss, du Haouz, du Centre et de l’Oriental en souffrent énormément. Elles sont en « déficit hydraulique prononcé », dont l’étendue pourrait bien atteindre les régions du Nord pour menacer des bassins précieux comme le Sebou. Nos barrages ? Eh bien, ils supportent depuis des années le poids de la sécheresse et leur taux de remplissage est en perte de vitesse estimée à 2 milliards de m3. D’après le département de M. Elyazghi, les retenues des barrages du Sud enregistrent des taux de remplissage des plus faibles et le barrage Sidi Echahed, qui devait desservir Meknès en eau potable, n’a pas pu remplir sa fonction.
Des exemples, il y en a d’autres, car la surexploitation, les aléas climatiques, la pollution ne font qu’aggraver une situation face à laquelle nous aurions intérêt de réagir. Il ne faut pas oublier que l’avenir de l’eau est l’affaire de tous.
        

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