Industrie : Les investissements de remplacement prennent le dessus

La dernière enquête du Centre Marocain de Conjoncture (CMC) menée entre décembre 2001 et février 2002 révèle qu’en matière d’industrie, le climat des affaires qui a marqué toute l’année 2001 n’a pas encouragé les entreprises nationales à redynamiser l’investissement dans leur secteur d’activité. Si l’on se fie aux résultats de cette étude, il s’avère que les unités industrielles affichent une certaine prudence face à l’évolution présente et future de la conjoncture économique. Les analystes du Centre indiquent que le comportement observé au cours de la période de l’enquête est celui déjà constaté depuis de nombreux trimestres. Les entreprises sondées avouent que l’essentiel des investissements est destiné au renouvellement de l’existant. Ce type d’investissement est peu générateur d’emplois.
Pour le deuxième semestre 2001, l’enquête constate, selon les propos des industriels (80% de l’échantillon) qu’aucun investissement n’a été engagé. Les 20% estiment que leurs investissements ont servi dans la modernisation des équipements productifs. Objectif : faire face à la concurrence et saisir les opportunités qui s’offrent au niveau du marché de l’export.
Selon l’enquête du CMC, les investissements de remplacement ont été accélérés pendant cette période dans l’ensemble des activités manufacturières, exception faite notamment du secteur du textile, du bois et des produits issus des minéraux. Par ailleurs, les investissement destinés à l’augmentation des capacité de production n’on concerné que l’activité de la chimie, parachimie, la fabrication des biens d’équipement et de l’habillement.
Selon les propos de plusieurs entreprises interrogées, la tendance en matière d’investissement ne connaîtra certainement pars un changement significatif. A ce propos, il faut reconnaître que les opérateurs industriels attendent à l’image des autres investisseurs que le climat d’affaires s’améliore avant de décider de revoir à la hausse leur capacité de production.