Pékin compte imposer des contrôles stricts sur les unités de production existantes, notamment en instaurant de nouvelles taxes et en réorganisant le secteur, rapporte l’agence Chine nouvelle, citant Sha Zukang, ambassadeur de la Chine auprès des agences de l’Onu à Genève, où il s’exprimait lors d’une conférence de presse. Avec 320 millions de fumeurs, selon des statistiques officielles, la Chine est le premier pays consommateur de tabac dans le monde et la croissance continue des fumeurs chinois en fait un marché attractif pour les multinationales du secteur. En décembre, Philip Morris, filiale d’Altria, a annoncé la création d’une coentreprise visant à produire des Marlboro en Chine en partenariat avec China National Tobacco, contrôlée par l’Etat. Les cigarettes chinoises sont aussi parmi les moins chères du monde. Un paquet de vingt cigarettes peut se négocier à huit cents américains. Mais le tabac est responsable chaque année de la mort de 1,2 million de Chinois.Sha Zukang s’exprimait, à Genève, à l’occasion d’une réunion sur l’application de la Convention-cadre de l’OMS sur le Contrôle du tabac, que Pékin a signée en 2003. "Le gouvernement chinois suivra les clauses de la convention pour améliorer les lois et règlements en vigueur, pour contrôler strictement la consommation de tabac dans les lieux publics et pour renforcer la réglementation de la production et du commerce du tabac", a expliqué l’ambassadeur. Par cette convention, l’OMS vise à réduire la consommation de tabac, notamment via l’interdiction de toute publicité et autre promotion, et entend sauver jusqu’à 200 millions de vies d’ici 2050.