Economie

La superficie forestière est estimée à 9 millions d hectares

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L’eau sera-t-elle l’arbre qui cache la forêt ? Souvent citée parmi les perspectives des désastres écologiques annoncés – si entre-temps rien n’est fait pour en éloigner l’occurrence-, la rareté et la pollution de l’eau ont fini par occulter la disparition progressive des forêts, pourtant tout aussi nécessaires à l’habitabilité de la planète.
La présence du Haut-Commissaire aux eaux, aux forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), Abdeladim El Hafi, parmi les membres de la délégation marocaine qui participe aux travaux du sommet dit de «Rio + 20» sous la conduite du chef de gouvernement, indique que la dimension verte n’échappe pas à l’attention du Maroc qui la considère comme une composante essentielle de la problématique des conséquences du réchauffement climatique sur son sol. C’est en ces termes que des sources proches du Haut-Commissariat ont commenté la participation d’Abdeladim El Hafi aux travaux du sommet de Rio. Comme les experts internationaux, ils s’inquiètent de ce que la forêt marocaine fasse peau de chagrin et mettent en évidence les opérations menées pour faire face au problème qui est, selon eux, quasiment général, encore qu’il touche certaines régions plus sévèrement que d’autres. Dernièrement, cette vulnérabilité qui s’est aggravée avec les changements climatiques a été déclarée en termes urgents par Abderrahim Houmy, le secrétaire général du HCELCD, au cours d’un congrès régional sur la politique forestière dans la région Mena qui s’est tenu récemment au Liban. Si pour lui la superficie forestière est estimée à 9 millions d’hectares dont 5,8 couverts d’arbres, elle est cependant très vulnérable. Il a donc jugé que pour aider la forêt à survivre, il faut la restructurer en l’adaptant au nouvel environnement au moyen, notamment, du reboisement et du renouvellement basé sur les espèces autochtones en phase avec les besoins spécifiques des populations tels que la production du bois, l’approvisionnement du cheptel et, surtout, la lutte contre la désertification.
Le haut fonctionnaire a annoncé que dans le cadre de l’intensification de la lutte contre la déforestation, les opérations de reboisement sont passées de 18.500 ha, entre 1949 et 2004, à 41.000 ha annuellement entre 2009 et 2011. Mais comme il faut donner en même temps un plus large socle d’ancrage à l’opération, il a affirmé qu’elle se double dans le cas du Maroc d’un objectif de diversité biologique qui a porté sur 2,5 millions d’hectares «repeuplés» en espèces propres à restaurer, voire à enrichir le patrimoine naturel. Abderrahim Houmy a ajouté qu’une action de la même envergure a été conduite en aménagement des bassins d’eau, susceptibles de préserver l’eau et le sol, et que 22 bassins ont été construits qui ont permis le traitement de 1,5 million d’hectares, à raison de 75.000 ha annuellement.
Il a par ailleurs indiqué que dans le cadre de la lutte contre la désertification, les opérations de fixation des dunes et de lutte contre l’avancée des sables se font à raison de 450 ha par an.

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