Economie

Lahcen Haddad : Mettre le paquet pour cibler les marchés émergents

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ALM : Comment situer l’ouverture de l’antenne de l’ONMT à Torrémolinos dans votre stratégie ?
Lahcen Haddad : Le rôle de ce bureau est de communiquer sur la destination Maroc. Il cible les Espagnols du sud de l’Espagne et les touristes de la province de Malaga et la région de l’Andalousie en général. Toutefois, outre promouvoir le tourisme de proximité, la réouverture de cette antenne de l’ONMT à Torrémolinos rentre dans le cadre de notre stratégie visant les marchés lointains, notamment à travers la méthode des voyages combinés. Donc nous sommes, par exemple, en train de travailler avec les agences de voyages ibériques (portugaises et espagnoles) pour organiser des voyages de Brésiliens au Portugal et au Maroc, en Espagne et au Maroc.

Quelles sont les actions entreprises pour pallier la régression de certains marchés touristiques ?
Ce que nous sommes en train de faire c’est d’investir les marchés qui ne sont pas affectés par la crise. On a organisé dernièrement une activité à Prague en République Tchèque, un marché émergent très important qui n’a pas été affecté par la crise. Aussi, j’étais à Berlin il y a deux jours. Nous sommes en train de renforcer notre présence et même notre budget en Allemagne. Parce que l’Allemagne ne connaît pas de crise et reste le premier pourvoyeur du tourisme mondial. Il y a aussi les Anglais qui malgré la crise ont l’avantage du taux de change élevé de la livre sterling.

Vous serez à Berlin prochainement. Est-ce dans le même cadre ?
Justement dans une dizaine de jours, je serai en Russie à la foire de Moscou, une foire très importante dans un marché très prometteur. C’est toujours dans la même vision que nous venons d’ouvrir une délégation à Varsovie en Pologne, un marché émergent important. Ainsi, nous sommes en train de diversifier les marchés pour combler la crise, mais également parce que selon les prévisions de l’Organisation mondiale du tourisme, la plus grande croissance vient des marchés émergents. Nous allons aussi pour la première fois avoir un stand dans le marché de Sao Paolo au  Brésil. Nous sommes en train de mettre en place toute une stratégie pour le marché brésilien et pour faire connaître la destination Maroc. Il y a d’autres marchés très difficiles à conquérir où nous essayons d’être présents, notamment Pékin. Dans ce sens, on travaille avec nos amis français et espagnols et à Dubaï pour avoir des visites combinées de touristes chinois. Donc nous mettons le paquet pour cibler les marchés émergents et parmi les marchés classiques ceux qui n’ont pas été touchés par la crise. Toutefois, le premier marché reste celui français malgré la crise. Et nous sommes très confiants cette année.

Deux ans après le Printemps arabe, comment se porte notre tourisme ?
Depuis mai on n’a connu que de la croissance. Pour janvier 2013, on a enregistré +3% en termes d’arrivées et +5% en nuitées. Pour février, je n’ai que les résultats d’Agadir et ils sont également bons avec environ 3% et 5% de nuitées. Donc, je crois qu’il y a reprise. Peut–être est-ce timide à cause de la crise mais aussi à un certain amalgame qui se fait par rapport au Maroc avec d’autres destinations de l’Afrique du Nord ou encore le Mali qui n’arrange pas les choses. Mais on s’active afin d’atteindre nos objectifs. Aujourd’hui nous sommes à 10 millions de touristes et en 2020 nous serons à 20 millions.

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