Chercheuses, acteurs de la société ou femmes chefs d’entreprise ont été unanimes à relever, lors de cette rencontre, l’importance de l’apport économique et politique de la femme marocaine à la dynamique globale du développement dans le sillage des profondes mutations juridiques et socio-économiques que connaît le pays.
A ce propos, Mme Nora Seddiki, directrice pédagogique d’un centre de formation, a estimé que la femme marocaine a réussi à surmonter plusieurs écueils d’ordre socioculturel avant d’avoir droit au chapitre en tant que gestionnaire chevronnée capable de piloter d’une main de maître les ressources humaines et logistiques à bon escient en dépit des conditions environnantes qui ne lui sont pas toujours de tout repos. Si la femme marocaine n’assume pas encore de grandes responsabilités dans les centres de prise de décisions, le fait tient plus à une vision socioculturelle et historique étriquée qui consacre la subordination de la gente féminine qu’à une question de compétences ou de talents, a-t-elle estimé.
Dans la même veine, Mme Naïma Tajamouâti, vice-présidente de l’Association des femmes chefs d’entreprise au Maroc, a considéré que la percée réalisée par la femme marocaine dans les domaines économique, social et politique demeure en deçà de la place qu’elle devrait théoriquement occuper malgré la législation moderne et fort incitative que le Maroc a promulguée en vue de promouvoir davantage d’équilibre entre ses composantes sociales.
D’où l’impérieuse nécessité, selon elle, d’entamer une véritable action de fond au niveau de la représentation sociale de la femme afin de valoriser sa contribution substantielle à la dynamique globale du développement dans le cadre d’une approche tenant compte de la complémentarité des rôles entre l’homme et sa moitié, sachant que le Maroc a besoin de toute sa sève nourricière, de toutes ses forces et ses compétences.