Economie

Les nouvelles voies de la croissance

Le contexte économique international est en perpétuelle mutation. De nouveaux concepts émergent tels que l’économie immatérielle et les nouvelles approches de croissance basées sur le savoir, l’innovation, l’information et le capital humain.
Ceci incite l’entreprise marocaine à s’adapter à ce nouveau contexte pour faire face à la compétition internationale qui devient de plus en plus ardue et assurer ainsi sa pérennité. C’est dans cette perspective que s’inscrit la journée de réflexion organisée, sous le thème «les nouvelles voies de la croissance», vendredi dernier à Casablanca par le Centre d’analyses socio-économiques récemment créé par la Fondation ONA.
Trois intervenants spécialistes en sciences de gestion ont animé cette rencontre-débat à laquelle a pris part une pléiade de dirigeants de grands groupes économiques, d’universitaires et de consultants. Il s’agit de Mustapha El Baz, Anis Bouayad et Ahmed Bounfour. Cependant, cette journée a été marquée par l’absence de Rachid Slimi, président de la Fondation ONA. Abordant le sujet de «l’entreprise marocaine et les exigences du nouveau contexte économique internationale», M.El Baz a souligné que le Maroc possède plusieurs opportunités de marché par le biais des accords qu’il a conclus entre autres avec les Etats-Unis et l’UE. Ainsi, l’entreprise marocaine est interpellée à en profiter en vue d’assurer son développement. Pour cela, l’intervenant a insisté sur l’importance des alliances et le capital humain. Une récente étude a révélé effectivement que le taux de pénétration de la formation continue dans la PME est inférieur à 3%.
Ainsi, la formation de ses ressources humaines s’avère un levier vital pour sa croissance vu les grands défis auxquels elle doit faire face notamment l’innovation et le savoir. Pour réussir ces challenges, M.El Baz a énuméré quelques leviers essentiels. Le 1er concerne l’intelligence économique. A ce sujet, il a plaidé pour la création de structures de veille et d’observation (observatoires sectoriels), nécessaires dans le processus de prise de décision. Le second est la capacité de l’entreprise de réaction et de changement. Le 3ème se rapporte à la capacité de l’entreprise de développer des alliances et des partenariats. La logique de la compétition et d’échanges d’utilité est à l’ordre du jour. Même un concurrent peut devenir un collaborateur dans ce nouveau contexte économique. Le 4ème levier concerne l’innovation et l’information. Par ailleurs, l’Etat n’est pas en reste dans cette nouvelle dynamique. Il est un acteur essentiel dans le processus de compétitivité.
Dans son exposé sur «La stratégie d’entreprise, entre paradigmes et nouveaux concepts », A.Bouayad s’est penché sur les récents acquis en matière de stratégie. Il a ainsi insisté sur le fait que l’entreprise marocaine doit se départir de certains paradigmes désuets et d’adopter de nouvelles approches pour s’imposer. La stratégie gagnante, estime-t-il, n’est plus synonyme d’économie des moyens (ressources disponibles) mais d’intelligence des fins (ressources indispensables). L’intervenant a insisté sur l’importance de la stratégie de rupture. L’entreprise doit être à l’écoute de son environnement, être capable de détecter toute évolution ou changement, disposer d’une certaine audace stratégique et de créativité pour pouvoir prendre des risques de changement. A.Bounfour a de son côté abordé le sujet de « l’immatériel, un gisement de croissance pour le Maroc». Constat : le tiers du PIB mondial est puisé essentiellement dans l’économie immatérielle intangible alors que l’économie marocaine continue à s’appuyer sur des activités matérielles. La force d’un pays, estime-t-il, ne réside pas dans la possession des ressources matérielles mais de maîtriser les ressources immatérielles.
Ces dernières recouvrent l’essentiel des activités des entreprises dans l’économie de la connaissance, savoir-faire, méthodologie,…..En somme, il a plaidé pour l’exploitation du gisement immatériel en raison entre autres du développement des activités de services. Les organisateurs de cette rencontre ambitionnent de tenir d’autres journées de réflexion sur des sujets pertinents par apport au développement du Royaume. «Nous prévoyons tenir 3 à 4 journées de réflexions par an suivies par une publication», a déclaré à ALM, M. Nouredine El Hachami, chargé de mission auprès du président de la Fondation.

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