Economie

L’OCDE trace une feuille de route pour le Maroc

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Le Maroc se rapproche progressivement des meilleures pratiques des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans certains domaines. C’est ce qui ressort de la dernière publication de l’Organisation concernant la Stratégie de développement du climat des affaires (SDCA) du Maroc qui a été présentée, hier, mercredi 8 juin à Rabat, en présence de Nizar Baraka, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Affaires économiques et générales. «L’OCDE dans son rapport nous rappelle à juste titre la décennie de réformes de grande envergure qui a permis au Maroc de doubler son rythme de croissance qui se situe autour de 5% en moyenne pour 2000-2009 et de faire progresser de manière conséquente le PIB par habitant de plus de 40% en termes réels sur la même période à 4.600 USD en parité de pouvoir d’achat (2009)», a souligné M. Baraka dans son allocution d’ouverture. «Depuis plusieurs années, le Maroc s’ancre progressivement dans un chemin de croissance vertueux, mais les efforts doivent se poursuivre», a affirmé, pour sa part, Richard Boucher, secrétaire général adjoint de l’OCDE. Et de poursuivre : «l’OCDE peut assister le Maroc dans cette mise en œuvre, mais aussi dans le suivi des réformes». En effet, conscient de la nécessité d’améliorer les conditions de l’activité des entreprises, le ministère des Affaires économiques et générales a engagé, grâce au concours de l’OCDE, une évaluation du climat des affaires qui a permis d’identifier les mesures de politique publique susceptibles de favoriser les investissements nationaux, régionaux et internationaux. Cette publication présente les conclusions de cette évaluation, ainsi que les réformes prioritaires à mettre en œuvre pour rendre l’environnement des affaires plus propice et stimuler le potentiel de l’économie et l’emploi. La phase d’analyse a eu lieu en 2009 et 2010 et ses conclusions s’avèrent d’autant plus pertinentes au regard des évolutions que connaît le Maroc dans le cadre de son ambitieux projet de refonte constitutionnelle et du processus de régionalisation avancée qui a été engagé. «Ce rapport met en exergue la maîtrise financière du gouvernement qui a réussi à afficher deux années de suite un excédent budgétaire (respectivement en 2007 et 2008) qui a largement contribué au soutien de l’économie marocaine au plus fort de la crise économique et financière internationale qui a fortement déstabilisé l’économie mondiale», a annoncé M. Baraka. Ainsi, l’évaluation du climat des affaires du Maroc a permis de montrer que le Royaume se rapproche progressivement des meilleures pratiques des pays de l’OCDE dans certains domaines. En effet, en matière de politique commerciale, d’attractivité des investissements et de privatisations, la publication souligne des avancées notables. Aussi, les efforts fournis quant à la promotion des PME et aux partenariats publics-privés sont également à saluer, tout comme la réalisation de grands chantiers d’infrastructures, relève le rapport. Cependant, le Maroc doit notamment améliorer sa communication et son image relatives à l’environnement des affaires, renforcer ses efforts de lutte contre la corruption, réduire les contraintes foncières, continuer d’améliorer ses infrastructures afin d’assurer un meilleur maillage territorial, soutenir le développement d’activités créatrices d’emploi et développer des compétences managériales. Aussi, le rapport précise que la simplification des procédures et l’amélioration de la coordination institutionnelle sont des chantiers à poursuivre. Il est donc préconisé, selon l’OCDE, un certain nombre de recommandations afin de renforcer les politiques et stratégies gouvernementales, l’environnement institutionnel et le cadre juridique touchant au climat des affaires. Ainsi, pour améliorer sa compétitivité et attirer davantage d’investisseurs, le Maroc est appelé à améliorer la coordination entre ses institutions et le dialogue avec les acteurs non gouvernementaux, renforcer ses efforts d’intégrité et de lutte contre la corruption, s’attaquer plus avant aux questions de l’informalité, de la justice et de l’accès au foncier, et renforcer la compétitivité régionale, l’innovation et les compétences de ses jeunes. Dans ce sens, M. Baraka a relevé que «la croissance économique doit répondre aux aspirations des Marocaines et des Marocains pour un avenir meilleur et pour accroître leur bien-être. Cela signifie généralement un emploi en adéquation avec les compétences et les qualifications, un logement digne et décent, une justice impartiale et l’accès à des soins de base de qualité. C’est pourquoi il est impératif de traduire performance économique en performance sociale, si j’ose dire. Ce qui nous préoccupe au quotidien, c’est de satisfaire aux revendications d’un meilleur niveau de vie pour le plus grand nombre et d’assurer l’équité sociale et la dignité humaine aux plus vulnérables. Je félicite à ce propos l’OCDE de prendre en considération cette dimension essentielle dans son analyse».

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