Après la tenue en janvier de la 4ème édition du Forum des Centraliens du Maroc sous une thématique maroco-africaine, ce réseau a émis, mardi 10 février 2015, une série de recommandations censées booster le partenariat Maroc-Afrique. En collaboration avec le réseau des lauréats de Supélec, le suivi de ces recommandations sera confié au fraîchement créé «Observatoire de suivi des échanges Maroc-Afrique» (OSEMA).
Pas moins d’une quarantaine d’experts et décideurs de la sphère publique et du monde de l’entreprise étaient mobilisés lors du dernier Forum des Centraliens du Maroc pour discuter des opportunité de réseautage entre les entreprises marocaines et celles africaines.
Le continent affichant une moyenne de croissance très importante (6%), le classant 2ème après l’Asie, fait en sorte que tous les yeux soient rivés sur lui. D’ici 2050, les prévisions indiquent que la démographie africaine sera faite d’un milliards de personnes appartenant à la classe moyenne. De quoi faire réfléchir autour du rôle que jouera le tissu entrepreneurial marocain dans tout cela.
Pour Mustapha Metaich, président de l’Association des Centraliens du Maroc, «les expériences accumulées par le Maroc, dans le cadre de la modernisation de ses infrastructures et de la mise à niveau de son tissu de PME, gagneraient à être partagées avec d’autres pays africains».
C’est justement dans ce sens qu’il insiste sur l’impératif d’ouvrir les portes de l’Afrique aux PME marocaines. Il appelle ainsi le Maroc à encourager leur regroupement afin qu’elles atteignent une taille critique leur permettant de se positionner sur des marchés d’envergure. La participation des grandes entreprises à ce processus en portant des PME dans leurs projets africains a également été recommandée. Dans l’ambition de positionner le Maroc comme acteur majeur de promotion en Afrique, les Centraliens proposent la création d’un fonds souverain ainsi que plusieurs fonds dédiés. Ces fonds participeront à l’appui financier des porteurs de projets africains.
A côté de cela, ce réseau appelle à «la participation à la création d’institutions africaines en tirant des leçons de l’expérience marocaine en matière de gouvernance des projets structurants et du déploiement des politiques sectorielles». Les Centraliens appellent à accélérer le processus de signature d’accords de libre-échange qui ne seraient pas sans augmenter de façon remarquable le volume des échanges internationaux au sein du même continent, aujourd’hui jugés très faibles.
Il en est de même pour les conventions fiscales et les accords dans le domaine universitaire et de la formation des cadres.