Economie

Pétrole : Les prix dégringolent

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Les prix du brut sont tombés, mardi, à leur plus bas niveau depuis plus d’un an et demi. Le baril de Brent londonien pour l’échéance de février a ainsi perdu 42 cents à 55,18 dollars, après s’être replié plus tôt à 53,64 dollars, au plus bas niveau depuis le 13 juin 2005.
A New York, le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a reculé de 45 cents à 55,64 dollars, après être tombé à 53,88 dollars lors des échanges électroniques, au plus bas niveau depuis la même date. Déprimés par un hiver exceptionnellement doux jusqu’à présent dans le Nord-est des Etats-Unis, la région la plus gourmande en fioul de chauffage au monde, les prix ne cessent de reculer depuis le début de l’année. Ils l’avaient commencée à environ 61 dollars le baril et ont cédé presque 12% depuis.
Selon les services météorologiques américains, la demande en produits de chauffage sur l’ensemble des Etats-Unis est à l’heure actuelle de 24% inférieure à sa normale saisonnière et les températures dans le Nord-est devraient rester élevées jusqu’au 18 janvier, selon le gouvernement.
Les opérateurs continuent donc de vendre, bien que la Russie ait interrompu ses livraisons de pétrole vers l’Europe à travers les oléoducs biélorusses depuis lundi, en raison d’un différend commercial avec le Bélarus.
Le président russe, Vladimir Poutine a certes promis mardi de «tout faire pour garantir les intérêts des consommateurs occidentaux», mais n’a pas exclu toutefois que la Russie soit amenée à réduire sa production de pétrole si la crise continue. Pourtant, les analystes s’accordent à dire que cette crise n’affecte pas les prix du brut, car les pays touchés disposent de réserves importantes, de 80 jours au moins, et que le marché table sur une résolution rapide du conflit. «Dans l’ensemble, les marchés sont devenus beaucoup moins sensibles aux risques d’interruption de production», a expliqué Neil Shearing de Capital Economics. «La crise devrait être résolue rapidement. La Russie ne veut pas trop nuire à sa réputation en matière de distribution d’énergie. Cela n’est donc pas dans ses intérêts de perturber l’approvisionnement de l’Europe sur une période prolongée», a-t-il précisé.
Par ailleurs, la rapidité avec laquelle le contentieux sur le gaz entre le Bélarus et la Russie s’est réglé en fin d’année rassure également le marché. «Puisque la crise autour du gaz naturel s’est réglée en quelques jours, les opérateurs estiment qu’il en sera de même pour le pétrole», a avancé Robert Laughlin, courtier à Man Financial.
Enfin, selon Neil Shearing, la situation de l’approvisionnement mondial est moins tendue à l’heure actuelle qu’il y a un an lors du conflit gazier entre la Russie et l’Ukraine, lorsque le niveau limité des stocks d’hydrocarbures aurait pu entraîner une pénurie mondiale à la moindre perturbation.

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