Economie

Promoteurs immobiliers : l’inévitable union

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Samedi dernier, Marrakech a été le lieu de rendez-vous de plusieurs promoteurs immobiliers marocains. Responsables de grands groupes ou de PME du secteur ont fait le déplacement à la ville ocre pour assister à l’assemblée générale de l’Union des lotisseurs et promoteurs immobiliers du Maroc (ULPIM), association professionnelle créée au printemps 2005 par des mécontents de la gestion de la Fédération nationale de l’immobilier. A leur tête, Miloud Chaâbi, P-DG de Chaâbi Lil Iskane, Anas Sefrioui, d’Addoha, pour ne citer que ceux-ci. A l’ordre du jour, l’avenir de cette union. La réponse a été apportée par le ministre chargé de l’Habitat et de l’Urbanisme, Taoufiq Hejira, lui-même, qui, lors de son discours inaugural, a tracé les grandes lignes de l’avenir de la promotion immobilière. Le salut est dans l’union, a clairement annoncé le responsable gouvernemental qui a pris la parole pour une durée d’une heure et demie. Le ton était ferme. Difficile pour un secteur privé, qui, en 2005, a assuré près de 60% de la production immobilière nationale, et qui est appelé à assurer quelque 80% de cette production dans une quinzaine d’années, de faire face à ces défis dans l’état actuel des choses. Deux organisations professionnelles sont principalement synonymes de désorganisation et d’absence de lobby unifié avec une seule position à défendre. Du côté des promoteurs, ce discours a eu de l’écho. Tous, à commencer par le président Miloud Chaâbi, voient la nécessité de ce rapprochement entre les deux entités représentatives de la profession existantes. Cette prise de conscience est évidente également du côté de la Fédération nationale de l’immobilier (FNI). Des membres de cette dernière ont, d’ailleurs, été invités à prendre part à l’assemblée générale de l’ULPIM. Un dîner devait être organisé vendredi soir en marge de l’assemblée générale de cette dernière association. Il devait réunir, en plus de M. Chaâbi, Rachid Jamaï, vice-président de la FNI. Il n’a pas pu avoir lieu. «Nous avons préféré attendre le déroulement de l’assemblée générale pour prendre une position claire dans ce sens. Mais je le répète, notre porte est ouverte à tout rapprochement, qui, de toutes les manières, ne pourrait être que bénéfique au secteur», explique M. Jamaï.


 Les raisons d’une fissure


La scission de la FNI et la création de l’ULPIM sont le fruit d’un bras de fer qui a duré plus de deux années entre Rachid Jamaï, alors président de la FNI, et l’ALPIC (Association des lotisseurs et promoteurs immobiliers de Casablanca). Les représentants de cette dernière contestaient la gestion du président de l’époque en menaçant de retrait. En novembre 2004, ils ont mis leurs menaces à exécution après l’élection de M. Jamaï, vice-président de la FNI. Ayant cumulé deux mandats, il ne pouvait, suivant les statuts de la CGEM, briguer un troisième mandat. Les promoteurs casablancais, chefs de fil de la fronde, ont alors annoncé la scission officielle. L’ULPIM a été créée en février 2005.

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