Ce prêt alloué par la Banque africaine va apporter un soutien financier à la création des conditions nécessaires pour le maintien et le renforcement de la stabilité et du caractère inclusif du secteur financier marocain.
Le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a décidé, mercredi 13 juillet à Abidjan, d’accorder un prêt de 157 millions de dollars EU (1,6 milliard de dirhams) au Maroc pour financer une partie du Programme d’appui au renforcement de la stabilité et de l’inclusion financières (Parsif).
Ce prêt alloué par la Banque africaine va apporter un soutien financier à la création des conditions nécessaires pour le maintien et le renforcement de la stabilité et du caractère inclusif du secteur financier marocain. Cette décision a été prise dans l’objectif de contribuer au financement de l’économie et notamment des Très petites et moyennes entreprises (TPME) tout en améliorant la qualité de vie de la population. C’est en ce sens que le Parsif vise à raffermir et approfondir les éléments validés dans les trois phases précédentes du Programme d’appui au développement du secteur financier (Padesfi) établies durant la période allant de 2009 à 2015, en intégrant de nouvelles priorités, dont celles relatives au renforcement de la viabilité du secteur de la retraite et l’amélioration des conditions de vie des retraités mais aussi la consolidation de l’accès au financement des «petits exploitants agricoles» et des «start-up innovantes». Le plan mis en place prévoit ainsi, conformément aux orientations stratégiques du programme du gouvernement, d’encourager les investisseurs institutionnels qui sont les compagnies d’assurances et les caisses de retraite, en vue de les redynamiser pour qu’elles puissent occuper une place importante dans le financement de l’économie nationale.
D’après la BAD, les principaux bénéficiaires potentiels seront notamment «les retraités et préretraités qui bénéficieront de régimes de retraites solides aptes à assurer, de façon structurelle, le paiement régulier de leur pension de retraite, les travailleurs indépendants y compris les actifs du secteur informel, qui disposeront désormais d’une couverture pour leur retraite, les femmes à travers leur plus grande participation aux conseils d’administration des banques et établissements financiers et aussi, pour les petites exploitantes agricoles, un accès plus facile au crédit» sans oublier le secteur privé et parapublic qui pourra «compter davantage sur les ressources d’investisseurs institutionnels plus sains et dynamiques». Ce programme n’a pas exclu les petits exploitants agricoles puisqu’ils pourront «mieux accéder aux crédits quelle que soit la nature de leurs besoins (exploitation ou investissement), et les jeunes qui pourront mieux traduire en réalité leur génie créateur par un meilleur financement des start-up innovantes».
Pour rappel, la Banque africaine n’est pas à son premier soutien financier destiné au Maroc, sa qualité d’engagement pour le Royaume est reflétée à travers ses 35 opérations en cours d’exécution qui atteignent près de 2,38 milliards d’euros.
Raniya Elmeknassi
(Journaliste stagaire)