Quelle gouvernance pour les sociétés cotées? une problématique sur laquelle s’est attelé l’institut marocain des administrateurs (IMA). Une occasion pour identifier la structure de gestion établie dans lesdites sociétés. Commençant d’abord de la structure moniste majoritaire: le code recommande d’opter pour la structure duale ou dissocier les fonctions de président et de directeur général. Il conseille aux entreprises de motiver leur choix, le cas échéant. «Ces modes de gouvernance visent, selon le code, à accroître la capacité des administrateurs à prendre des décisions en toute indépendance vis-à-vis des dirigeants, à éviter la concentration du pouvoir et à renforcer ainsi la collégialité des décisions», indique l’IMA dans son rapport. S’agissant de la séparation des fonctions dans les sociétés anonymes à conseil d’administration, il en découle que la majorité des sociétés cotées (65 % en 2012) ne séparent pas les fonctions exécutives des fonctions de contrôle. Par compartiment, la lecture révèle que 41 % des entreprises du premier compartiment et 33 % du troisième compartiment adoptent la séparation des pouvoirs. Par capitalisation boursière, il ressort que «les capitalisations inférieures (entre 50 et 100 millions DH) ont plus tendance à séparer les fonctions que les capitalisations les plus importantes». Par ailleurs, certaines sociétés répondantes soulignent que la séparation des fonctions de président et de directeur général dépend des spécificités de la société. «Pour préparer la succession, les entreprises familiales optent pour la dissociation afin de garder la présidence du conseil; tout en confiant la direction à un manager expérimenté», indique l’IMA à titre d’exemple, précisant que «ce cas est aussi constaté lorsque l’actionnaire majoritaire n’a pas l’expertise du métier mais souhaite rester impliqué en tant que président du conseil».