Economie

Tarifs douaniers en confiserie: Les Turcs veulent une baisse encore et encore

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«Nous aimerions bien que le Maroc applique les mêmes frais douaniers à la Turquie que ceux faits à l’Europe». Le souhait formulé, mardi à Istanbul, par Zekeriya Mete, qui s’exprimait lors d’un point de presse avec les médias marocains autour du secteur du sucre et de confiserie, est loin d’être une lamentation !

Au contraire, le président de l’Union des exportateurs d’Istanbul considère le Maroc en tant que pays frère et désire entretenir des relations commerciales plus étroites avec celui-ci.  «C’est l’ouverture qui compte pour nous.

Il est vrai que nous avons la possibilité d’acheter du sucre à d’autres pays à part le Maroc, mais celui-ci demeure l’un des pays les plus importants en matière de sucre», explique M. Mete à ALM en précisant que la qualité du sucre marocain est devenue bonne ces dernières années. Cela incite l’Union des exportateurs d’Istanbul à consolider davantage ses relations avec le sucrier Cosumar. Le tout en louant la stabilité dont jouit le Royaume.

Le sucre turc est originaire du Maroc

«Nous importons 70.000 tonnes de sucre du Maroc par an. Alors que nous avons besoin de 350.000 tonnes et aspirons à importer 100.000 tonnes», détaille M. Mete en précisant que le secteur de sucrerie est le plus fort en Turquie qui exporte également 3 milliards de dollars de chocolat. Le Maroc, lui, ne prend à la République que 8% de produits en chocolat alors que ceux-ci, outre d’autres pâtisseries, contiennent du sucre marocain à raison de 65%.

Les frais douaniers, bête noire des Turcs

Le souci autour des tarifs douaniers a également été exprimé par Hidayet Kadiroglu. «Tous les produits en provenance de Turquie sont taxés, depuis 2010, à hauteur de 52%, alors que les accords qui nous lient au Maroc ne prévoient qu’un taux de 15%», détaille le président de Turkish Confectionery en précisant que l’Europe bénéficie d’un taux de 0 à 10%. Et ce sont ces frais douaniers qui font que certains produits turcs soient vendus à un prix relativement élevé puisqu’ils sont, selon leurs concepteurs, de bonne qualité. A déguster les biscuits turcs par exemple, il s’avère que ceux-ci ne sont pas d’ailleurs très sucrés. «C’est pour ne pas nuire à la santé des consommateurs», expliquent les concepteurs de ces produits qui varient entre cakes, gaufrettes, biscuits et chocolats entre autres. Pour les madeleines, la douane marocaine prend les produits turcs à 40 dh au kilo, ainsi les Turcs sont tenus de payer une taxe de 2,5 dollars.

Visite d’usine

Les échanges entre les médias marocains et les responsables turcs ont été marqués par la visite de l’usine Elvan qui conçoit une énorme palette de produits. Cette marque aspire à devenir l’une des plus réputées dans le monde. Ses responsables ne cessent d’innover en produits. Selon Sükrullah Dolu, responsable de la communication chez Elvan, «cette marque est la première à lancer un croissant à l’huile d’olive, un produit fort consommé par les femmes !».
 

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