Les élections concernant la prochaine présidence de la Fédération du tourisme seront certainement l’un des sujets de la prochaine rentrée de septembre. Bien que n’ayant pas directement été à l’ordre du jour lors de la réunion hier, lundi 17 juillet 2006, du bureau exécutif, cette question est revenue comme une ritournelle dans les coulisses de la CGEM : Jalil B. Taarji va-t-il se représenter? L’intéressé, colistier de Bouchaib Benhamida lors des dernières élections patronales a marqué son premier mandat par beaucoup de réalisations, buttant toutefois sur l’externalisation de son organisation (un chantier prioritaire toujours en instance), l’augmentation significative du budget de la FNT (dérisoire au vu des ambitions) et sur certains thèmes polémiques comme les statuts des CRT (Conseils régionaux du tourisme) et ceux des FRT (Fédérations régionales du tourisme). Ce thème des statuts des CRT avait pourtant été résolu du moins théoriquement par l’étude du cabinet Norton Rose. Le document préconisait un pilotage qui passe et par le ministère du Tourisme, lequel doit imposer un rythme cohérent entre Agadir, Marrakech, Tanger, Fès, Oujda et Laâyoune et par le ministère de l’Intérieur.
Ce dernier apportera les financements nécessaires tout en dotant les Conseils régionaux d’une certaine rigueur dans la gestion des projets. Cette solution toute trouvée n’a pas fait retomber le débat. Loin de là. A croire comme le murmure l’un des présidents de ces institutions que les CRT sont de plus en plus attrayants.
En effet, la perspective de budgets conséquents attire des convoitises et relègue au second plan la question de l’harmonisation des statuts. Sur ce point, les divergences apparaissent entre d’une part, la Fédération nationale du tourisme, favorable à une «inféodation» des CRT et d’autre part, les présidents élus, convaincus que le caractère local d’un tel organisme en constitue l’efficacité. Cette guéguerre autour des statuts aura donc pesé sur le mandat du président de la Fédération du tourisme. Reste à savoir désormais si, fort de son mandat bien réussi et du soutien affirmé de certains membres du bureau exécutif, Jalil Taarji se représentera pour succéder à lui-même.
FNT : fiche technique
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