Economie

Un contrat-programme pour l’Artisanat

Après la présentation du projet de stratégie artisanale pour la période 2005-2015 au Premier ministre, le ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale, Adil Douiri, s’est livré, mardi 6 septembre 2005 à Rabat, à la présentation du même projet aux présidents des Chambres d’artisanat. "Cette réunion vise à discuter avec les présidents des Chambres d’artisanat le contenu de ce projet de stratégie, élaboré dans la perspective de la signature d’un contrat-programme entre le gouvernement et ses partenaires, en l’occurrence les Chambres d’artisanat et les associations professionnelles", a indiqué Adil Douiri dans une déclaration rapportée par l’agence de presse MAP en  marge de cette rencontre.
Tout en expliquant que l’objectif est de répondre à l’existence d’une  importante demande pour la civilisation, la culture et l’art marocains qui  n’est pas satisfaite aujourd’hui, il a souligné que la stratégie proposée par  son département s’articule autour de deux axes principaux: l’encouragement de  la création d’entreprises d’une certaine taille et l’accompagnement des PME  existantes ainsi que la promotion du mono-artisan individuel urbain et rural. Initialement, le projet du ministère cherche à concilier artisanat et  tourisme. Un ambitieux plan de convergence destiné à maximiser les recettes. Toutefois, il est à préciser que le plan ministériel n’envisage pas une fusion entre l’ONMT et la Maison de l’artisan.
Dans le détail,  les six stations Azur seront mises à contribution dans le plan d’action 2005-2006. Ainsi, le ministre prévoit d’implanter des villages d’artisanat sur les sites. Les 700 000 touristes que doit accueillir la station Saïdia, première à être mise en orbite, dès février 2007, pourront bénéficier d’une sorte de vitrine d’excellence des produits artisanaux du Maroc.
Ces villages seront mis en place conjointement avec l’aménageur en ce qui concerne le Business Plan, le partenariat Etat-investisseur- exploitant.
Le concept est simple avec un ensemble constitué d’espaces de finition pour des activités légères et non polluantes. Les villages d’artisanat seront exploités par l’investisseur propriétaire, et devront accueillir des modules additionnels d’animation : exposition thématique, atelier d’initiation, apprentissage.
Outre les stations Azur, les autres axes de convergence sont les destinations culturelles, le tourisme rural, les projets touristiques, la promotion. Dans les villes culturelles, les actions à mener viseront à revaloriser les espaces de vente existants et en développer de nouveaux, faciliter l’achat de ces espaces, promouvoir l’artisanat ainsi que les espaces de vente, utiliser les hôtels, maisons d’hôtes comme des canaux de promotion et de distribution d’artisanat.
Dans les villes culturelles, les activités polluantes ou bruyantes seront déplacées en dehors des médinas. La réhabilitation des foundouks d’artisanat est aussi à l’ordre du jour, avec une réorientation de leur activité vers la finition vente.
Également dans le plan d’action, le déplacement des activités de dinanderie et de poterie hors des médinas. Une initiative qui devra profiter aux zones de Ben Jellik et Aïn Nokbi de Fès ainsi qu’à la zone de Rmika de Meknès. Les études, le montage, le financement et les aménagements hors site sont en cours. La migration des artisans commencera à partir du deuxième semestre.

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