Cinq dirigeants européens, dont le français Nicolas Sarkozy, l’allemande Angela Merkel et le britannique David Cameron, ont adressé samedi un courrier à la Commission européenne pour réclamer un gel du budget de l’UE au nom de l’austérité, a annoncé l’Elysée. Les Premiers ministres Mark Rutte (Pays-Bas) et Mario Kiviniemi (Finlande) signent également cette lettre, adressée au président de la Commission José-Manuel Barroso. Vendredi lors d’un sommet de l’Union européenne à Bruxelles, le Premier ministre britannique avait scellé une alliance avec les quatre autres dirigeants afin de «geler en termes réels» le budget de l’UE jusqu’en 2020, une mesure qui inquiète nombre de leurs partenaires. «La dépense publique européenne ne peut s’exonérer des efforts considérables des Etats membres visant à maîtriser leurs dépenses publiques», écrivent les cinq dirigeants européens dans leur courrier, transmis à l’AFP. «La mise en oeuvre de politiques européennes ambitieuses au service des citoyens est possible avec un volume de dépenses stable. Elle exige une meilleure utilisation des fonds disponibles. «L’enjeu des prochaines années ne sera pas pour l’Union européenne de dépenser plus mais de mieux dépenser», estiment-ils encore. Concrètement, les cinq dirigeants préconisent que «les crédits de paiement» n’augmentent pas «davantage que l’inflation au cours de la période couverte par le prochain cadre financier pluriannuel». «Une règle budgétaire devra être définie en ce qui concerne le niveau global des dépenses engagées» de telle manière que «le niveau des crédits d’engagement soit fixé à un niveau compatible avec la stabilisation nécessaire des contributions budgétaires des Etats membres», écrivent-ils encore. «Dans cette logique, les crédits d’engagement ne devraient pas excéder leur niveau de 2013 corrigé d’un taux de croissance inférieur à celui de l’inflation pendant la durée du prochain cadre financier pluriannuel», poursuit le texte.