Editorial

Éditorial

S’il est un domaine dans lequel le Maroc peine à réussir c’est bien celui de l’éradication des bidonvilles. Il marque des points certes mais il ne réussit pas à casser la machine qui produit des baraques. Des réussites ont été observées dans des espaces maîtrisés, contrôlés et où tous les intervenants jouent le jeu comme dans les petites villes, ou villes moyennes. Mais dès que l’on tombe sur les gros morceaux que sont les périphéries — ou même les centres — des grandes villes,  les choses se compliquent. Dans certains cas où la pression est permanente sur les «bidonvillois» potentiels, le phénomène est stoppé. Mais dès qu’il y a un relâchement de l’autorité cela reprend de plus belle. Près de 50 baraques par nuit peuvent sortir des entrailles de la boue en flux continu. Le principe est simple: pas vu, pas pris. Et pour ne pas voir, il faut faire un effort surhumain qui est souvent rémunéré. Le nouveau ministre de l’Intérieur, Taib Cherkaoui, a raison de mobiliser ses troupes sur ce dossier épineux dans lequel souvent ses agents d’autorité sont stigmatisés. Mais l’incantation suffit-elle? Il faut trouver une nouvelle démarche, une nouvelle volonté politique, une nouvelle méthode qui puisse transformer le projet ambitieux de «Villes sans bidonvilles» en cause nationale prioritaire défendue par tous les départements ministériels sans distinction  et par toutes les forces vives de la Nation. Il faut peut-être trouver un lien entre une INDH rénovée et reformulée, nettoyée de ses scories originelles et cette question vitale pour pouvoir commencer à marquer des buts dans ce domaine. Sinon c’est la disqualification…. urbaine qui nous guette.

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