Editorial

Paradoxe

© D.R

Il arrive parfois que certains de nos responsables se laissent aller à un excès d’optimisme, au point d’en arriver à tenir un discours pour le moins paradoxal.

Prenons l’exemple de la compensation : le ministère chargé de piloter la réforme de cette caisse «budgétivore» tente par tous les moyens de rassurer et de minimiser les choses, quitte à tomber sous le coup de paradoxes. On peut être d’accord sur l’urgence de la réforme de la compensation, mais il n’en demeure pas moins que la méthode employée par les responsables actuels laisse quelque peu perplexe. Tantôt des aides directes sont abandonnées, tantôt des mesures isolées sont décrétées…

On a comme l’impression d’un tâtonnement, d’un flottement dans les centres de décision gouvernementaux. Mohamed Najib Boulif qui ne cesse de parler du poids insupportable de la compensation sur le budget, se félicite du taux d’inflation qui, lui, n’a pas dépassé les 1,7% en dix ans. M. le ministre semble oublier de dire à l’opinion publique que l’inflation aurait atteint au moins 7% (c’est le ministre concerné qui le dit lui-même) si la compensation n’était pas là.

Ce n’est pas pour prendre la défense de la Caisse de compensation, mais c’est juste un paradoxe M. le ministre.

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