Nous avons gagné une petite place dans l’indice de développement humain du PNUD. De la 124ème, nous sommes passés à la 123ème place. Chez les Arabes, nous sommes toujours derrière des pays comme la Tunisie, la Libye, Oman et l’Arabie Saoudite. C’est cru, mais c’est comme ça. Nous avons beaucoup de chemin à faire, au moins au niveau de cet indice dont la philosophie statistique nous est parfaitement hostile. Cet indice a, peut-être, statistiquement raison, mais c’est sûr, il a politiquement tort. Un gars sérieux qui a des responsabilités et qui, en général, ne raconte pas de bobards disait l’autre jour que beaucoup de pays frères, cousins et alliés bidonnaient leurs statistiques pour obtenir la bienveillance de cet indice avilissant et avoir un bon classement. C’est très probable. Cela voudrait dire, en définitive, -ce qui est assez drôle- que le Maroc est victime de la fiabilité de ses statistiques et de la compétence de ses statisticiens. C’est incroyable. La population d’ingénieurs qui fait, depuis plusieurs décennies, les beaux jours de la statistique nationale serait en fait la cause principale de notre mauvais classement. Décidément, on n’arrête pas le progrès.