Editorial

Petit bonjour

J’espère que le travail fait par le ministère de l’Education nationale sur la note zéro ne vous a pas échappé. C’est un travail qui force, en effet, le respect. Il relève d’une tradition ancestrale de recherche scientifique fine. Les Arabes ont inventé le zéro. Ils se sont mis dedans, c’est-à-dire à l’intérieur, pour mieux observer — avec un certain succès, il faut le dire — l’évolution du monde qui va vite. Maintenant, nos fines gâchettes locales de la recherche pédagogique créent un cadre théorique normalisé qui définit avec précision le rapport, et du prof, et de l’élève, avec cette note non négligeable mais souvent éliminatoire. La nullité constatée de l’élève doit reposer sur un rapport circonstancié qui la fonde, en forme et en substance, sur tous les plans. Une sorte de justification, par écrit, de la carence à la fois du système, de ses acteurs, et de ses bénéficiaires supposés. Un zéro n’est pas rien. La procédure arrêtée semble tellement lourde, donc dissuasive, qu’il doit être, à l’avenir, plus facile de donner à un élève un vingt sur vingt qu’un zéro. La charge de la preuve étant inversée, c’est le cancre qui, désormais, bénéficie — à son corps défendant — de l’habeas corpus.

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