Il ne voulait rien expliquer à la Cour au début de son interrogatoire par la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Il se contentait de répéter la phrase : «Je n’avais pas l’intention de le tuer».
Il ne comprenait peut-être pas que c’est dans son intérêt de révéler à la Cour tous les détails de l’affaire. C’est ce que lui a expliqué le président. C’est ainsi qu’il a fini par révéler sa propre version des faits.
Abderrahim, âgé de vingt-huit ans, est poursuivi pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Père d’un enfant, il n’a jamais iaginer se retrouver dans une pareille situation, lui qui jouissait d’une bonne réputation. Mais, l’honneur, selon lui, est tout ce qu’il y a de précieux.
«Ma femme est venue m’expliquer qu’elle a été harcelée», a-t-il précisé à la cour tout en ajoutant qu’elle était obligée de lui en parler puisque ce n’était pas la première fois que Hassan la harcelait. L’épouse ne supporte plus ses comportements agressifs et ses menaces sans cesse.
Abderrahim n’avait pas l’intention de le frapper, mais juste de lui demander de ne plus adresser la parole à sa femme. Mais, Hassan, âgé de dix-neuf ans, sans profession, l’a traité de proxénète et sa femme de prostituée. Hors de lui, Abderrahim lui a donné un coup de poing au visage. C’est ainsi que Hassan lui a asséné un coup de couteau au niveau du bras droit. Reculant d’un pas, Abderrahim l’a attaqué ensuite pour lui arracher le couteau et lui donner un coup fatal.
Verdict : Dix ans de réclusion criminelle.