Faits-Divers

Arrestation de trafiquants de cocaïne

Il était 19 H ce samedi 9 juin. Le téléphone de ce jeune trafiquant de drogue sonne. Qui est à l’appareil ? Sans hésitation, une voix masculine non habituelle a prononcé « le code ». S’agit-il d’un nouveau client ? Peut-être, avait pensé le trafiquant de drogue. Sinon, comment son interlocuteur est-il arrivé à avoir son numéro de téléphone et le code qui lui permettait de se rassurer qu’il s’agissait vraiment d’un client et non pas d’un indic ou d’un policier ? Après une courte conversation, le jeune trafiquant de drogue est assuré qu’il s’agit d’un toxicomane qui avait besoin de trois doses de cocaïne.
«On se rencontre dans un quart d’heure à côté du café (…) situé au boulevard Moulay Idriss I», a ordonne le jeune trafiquant de drogue à son interlocuteur. Ce dernier a démarré sa voiture immatriculée en France pour s’arrêter quelques minutes plus tard près du café comme convenu. En restant à bord du véhicule, il attendait le trafiquant de drogue. Huit, dix, quinze  et enfin vingt minutes sont passées. Et le trafiquant de drogue n’a pas donné signe de vie. A-t-il renoncé à le rejoindre ? Si oui, pourquoi ? A-t-il des soupçons ? Le toxicomane n’avait pas de réponse. Pour se rassurer, il a téléphoné une deuxième fois au trafiquant de drogue.
«Ah ! c’est toi, on ne va pas se rencontrer au boulevard Moulay Idriss I, mais près du café (…) situé avenue 2 Mars», lui a demandé le trafiquant de drogue. Il semble qu’il prenait ses précautions pour empêcher tout risque de tomber dans les filets de la police.
Le toxicomane a dirigé sa voiture en direction du lieu indiqué par le trafiquant de drogue. Seulement, ce dernier n’y est pas arrivé à l’heure, ni après l’heure. Pourquoi ? Son interlocuteur lui a mis la puce à l’oreille ? Non. Ce n’est toujours qu’une question de discrétion. Car quand le toxicomane lui a téléphoné une troisième fois, il lui a demandé de changer le lieu de rencontre dans une ruelle donnant sur le boulevard Zerktouni. Le toxicomane a démarré sa voiture vers le troisième lieu choisi par le trafiquant de drogue. Il y est arrivé quelques minutes plus tard. Le trafiquant de drogue est une fois encore en retard. Le toxicomane l’attendait à bord de sa voiture avec à la main une cannette de bière. Soudain, une voiture est passée juste à côté de la sienne, puis s’est arrêtée quelques mètres plus loin. Un jeune homme en est descendu, s’est dirigé en sa direction, lui a demandé de l’argent et s’est apprêté à lui remettre trois doses de cocaïne. À ce moment, le toxicomane est descendu de sa voiture, a mis sa main dans sa poche, a sorti les billets d’argent. Et quand il a tendu sa main pour les lui remettre, il l’a attrapé en un clin d’œil. D’autres hommes se sont jetés sur le trafiquant de drogue. Ce dernier s’est convaincu que la personne qui se faisait passer pour un toxicomane n’est autre qu’un élément de la police judiciaire de Hay Hassani-Aïn Chock. Ce limier et ses collègues ont passé quelques mois pour arriver à avoir le numéro du téléphone cellulaire de ce trafiquant de drogues dures et le code utilisé par les membres de sa bande et leurs clients. Il les a conduits aussitôt vers un appartement du quartier Moulay Abdellah.
Cinq autres membres de la bande dont un ressortissant français et deux femmes ont été arrêtés, 470 cachets d’ecstasy et 30 grammes de cocaïne ont été saisis.  Ils ont même dévoilé leur fournisseur. Seulement, la souricière qui lui a été tendue à Dar Bouâzza par les limiers de Hay Hassani-Aïn Chok n’a pas donné ses fruits. Et un avis de recherche a été lancé contre lui et contre plus de dix autres trafiquants et consommateurs de drogues dures.

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