Le corps du petit Muhamad Rachid a été découvert par des joggeuses en début de soirée dans un quartier d’habitations sociales de cette petite ville située à une vingtaine de kilomètres au sud de Bruxelles où l’enfant résidait avec sa mère et sa sœur de 16 ans, a indiqué le parquet de Nivelles, chargé de l’enquête. «On a des éléments troublants, dans la mesure où le corps a été retrouvé très près du domicile où il vivait, dans un lieu très fréquenté, ce qui laisse supposer que le corps n’a pas été déposé longtemps avant», a déclaré le procureur de Nivelles, Jean-Claude Elslander. Il semble que l’enfant n’a pas été tué sur place car «on ne trouve aucune trace de lutte ou de sang», a-t-il ajouté. La mère de l’enfant, d’origine syrienne selon l’agence Belga, a été entendue dans la matinée. Placée sous tranquillisants, elle devait à nouveau être interrogée dans l’après-midi, assistée d’un interprète, et est à ce stade privée de liberté, a pour sa part indiqué la télévision RTL-TVI. Le père de l’enfant a également été entendu, mais il ne serait pas en cause, selon les premiers éléments de l’enquête, a indiqué l’agence Belga. Une autopsie du corps de l’enfant doit être réalisée pour déterminer notamment le moment de son décès. Le garçonnet n’était pas allé à l’école mercredi, selon le parquet, qui a également évoqué un contexte de séparation difficile entre la mère et le père de l’enfant. Sa disparition avait été signalée à la police par sa sœur mercredi vers 20h10 (18h10 GMT). Celle-ci a expliqué être rentrée vers 19h30 (17h30 GMT) et que sa mère lui avait alors dit que l’enfant avait disparu quand il jouait dans le jardin.