Faits-Divers

De l’homosexualité au meurtre

Nous sommes le samedi 4 avril. Un boulanger disposant d’une boulangerie au rez-de-chaussée de l’immeuble où il demeure au quartier Al Âlia, à Mohammédia, devait rentrer chez lui après avoir terminé son travail. Sa femme et ses trois enfants l’ont attendu jusqu’à minuit. Mais, il n’est pas rentré. Le lendemain, dimanche, il n’a pas donné signe de vie. L’épouse a frappé aux portes des commissariats de police, de l’hôpital et de la morgue. En vain. Où était-il ? Aucune réponse. Le surlendemain, lundi, le boulanger est toujours absent. Même ses deux employés n’ont pas donné signe de vie. L’épouse a décidé d’ouvrir la boulangerie pour se rassurer s’il s’y trouvait ou pas. Avec ses trois enfants, elle a ouvert la porte. Calmement, elle est entrée. Tout d’un coup, elle a lancé un cri strident. Elle a remarqué le corps de son mari, gisant dans une mare de sang coagulé, en début de décomposition.
Avec ses enfants qui sanglotaient, elle est sortie sans savoir à quel saint se vouer. Alertés, les éléments de la police judiciaire de «la Ville des fleurs» se sont dépêchés sur les lieux. Ils ont constaté que le défunt a été égorgé comme un mouton. Qui l’a tué et pourquoi? L’épouse a pointé le doigt sur les deux employés qui ont disparu. Selon elle, les deux employés ont volé l’argent qui était dans la caisse après avoir tué son mari et de prendre la fuite. L’enquête policière a démarré. Les enquêteurs ont mis la main sur l’un des deux employés. Celui-ci a dénoncé l’identité de l’assassin : «C’est Ahmed, l’autre employé, qui l’a égorgé». Cet employé a affirmé aux enquêteurs qu’ils sont tous les trois, lui, son collègue et le boulanger, des homosexuels et qu’un malentendu a mis face-à-face les deux protagonistes au point qu’ils ont fini dans le sang et que le tueur l’a menacé de meurtre s’il le dénonce. Les investigations ont conduit, samedi 11 avril, les limiers à Casablanca où ils ont mis la main sur Ahmed, âgé de 19 ans. Il a été conduit au siège de la sûreté de Mohammédia pour interrogatoire. «Oui, je l’ai égorgé», a-t-il avoué. Pourquoi ? Ils étaient tous les trois, le patron et les deux employés dont Ahmed dans la boulangerie en train de se souler. Tout d’un coup, Ahmed a demandé à son patron, avec lequel il entretenait une relation homosexuelle, de coucher avec lui. Le patron s’est abstenu arguant qu’il devait rentrer chez lui. Ahmed l’a supplié. En vain. Hors de lui, il s’est jeté sur lui. Le boulanger l’a poussé et frappé. Ahmed a saisi un couteau et l’a égorgé comme un mouton. Ahmed et son collègue ont été traduits, lundi 13 avril, devant la Cour d’appel de Casablanca.

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