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France : des faux gendarmes dépouillaient des escort-girls

Il s’agit de Frédéric R., 36 ans, un ancien parachutiste, et Jean-Philippe M, 40 ans, gendarme réserviste et gérant d’une société de sécurité privée, qui sont passés aux aveux. Tout commence en avril lorsque les enquêteurs de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Marseille (Bouches-du-Rhône) apprennent qu’un duo en uniformes de gendarme procède à des perquisitions aux domiciles de prostituées et d’escort-girls dans la cité phocéenne mais également à Aix-en-Provence, Avignon (Vaucluse) et Nice (Alpes-Maritimes). «Les premières investigations ont permis d’établir que les victimes avaient toutes été contactées via un même site Internet de rencontres, confie une source proche de l’enquête. Les escrocs prenaient rendez-vous comme de simples clients avant de se présenter chez les escort-girls, en tenue de la Gendarmerie nationale, munis de menottes et d’armes à feu».Pour mieux tromper la vigilance de leurs victimes et justifier de leur intervention, les deux malfrats ont poussé le réalisme jusqu’à présenter un faux document à l’en-tête du ministère de la Justice. À l’intérieur des appartements, les deux hommes, porteurs de gants, procédaient à une fouille minutieuse de l’habitation et s’emparaient d’argent, ordinateurs portables et appareils photo numériques. «Avant de quitter les lieux, ils remettaient un formulaire répertoriant les biens saisis», ajoute la même source. Les premiers faits remontent à l’été 2009 dans la région de Nice. Pour l’heure, une vingtaine de victimes a été recensée et près de 20.000 leur ont été dérobés. Beaucoup n’ont pas compris qu’elles avaient eu affaire à de faux gendarmes. Aucune n’a porté plainte». En perquisitionnant au domicile de Frédéric R., ancien militaire du 3e régiment parachutiste d’infanterie de marine (RPIMa) à Carcassonne (Aude), les policiers ont découvert un gilet pare-balles portant l’inscription «Gendarmerie», des faux documents à l’en-tête du ministère de la Justice, plusieurs matraques, un pistolet factice à billes identique à celui utilisé par les militaires. Chez son complice, Jean-Philippe M., les enquêteurs ont mis la main sur une carabine à canon scié, un pistolet automatique à grenaille, de nombreux vêtements de la gendarmerie et 3.500 euros.

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