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Histoire d’un amour qui tue

© D.R

Lors de sa comparution devant la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, Abdellah a avoué son crime. L’accusé ne le cache pas : il ne regrette rien. Marié et père de deux enfants, Abdellah a affirmé que la victime, sa maîtresse Asmaâ, méritait un tel châtiment. «Je l’ai tuée avec un couteau», a-t-il précisé à la Cour.
Leur histoire a commencé par une relation amoureuse datant de plusieurs années. Asmaâ et Abdellah vivaient un amour passionnel. Ceux qui les connaissaient avouent qu’ils formaient un duo harmonieux. Âgé actuellement de trente-huit ans, il est mécanicien de son état. Asmaâ, elle, travaille dans une entreprise comme secrétaire. Ils rêvaient de fonder une famille et de vivre sous le même toit.
Toutefois, les parents de la fille ont refusé sa demande au mariage. Ils ont jugé que Abdellah n’est pas l’homme qui convient à leur unique fille. Et leur relation s’est effondrée en un clin d’œil. Par vengeance, Abdellah a rapidement noué une nouvelle relation qui a débouché en un laps de temps sur un mariage. Un mariage sans amour. Puisqu’il ne pense qu’à sa bien-aimée. Quelques mois plus tard, Abdellah a rejoint cette dernière à son emploi. Et quand leurs regards se croisent, c’est comme un nouveau coup de foudre. Quelques mots ont suffi pour dissiper toute fâcherie. Et leur relation amoureuse a repris de plus belle. Entre-temps, Asmaâ s’est mariée. Son union a fait long feu. Après six mois dans le foyer conjugal, elle a été répudiée. Car son mari a appris qu’elle le trompait. Durant son mariage, Asmaâ a continué à rencontrer son amant Abdellah. Elle était alors à son deuxième mois de grossesse. Qui est le père du futur bébé ? Cette question taraudait l’esprit de son mari. Malgré le doute qui planait sur son lien de parenté, celui-ci a fini par reconnaître le bébé comme son propre enfant.
Bien que sa femme soit enceinte de son deuxième enfant, Abdellah continue de voir Asmaâ. Des années durant, leur liaison ne souffrait d’aucune mésentente. On les voyait souvent bras dessus bras dessous baignant dans une douce romance. Cependant, les choses ont changé plus tard. Quand, comment et pourquoi ? Personne ne le sait. Asmaâ tente d’éviter Abdellah. Son amour l’étouffait.
Un jour, elle lui a proposé de se marier, puisque leur relation est connue par tout le monde. Sa demande est restée sans réponse favorable. Elle a décidé alors de rompre leur relation. Il lui rappelait sans cesse que ses parents l’ont repoussé auparavant.
"Pense-t-elle rompre sa relation avec lui pour nouer une autre avec quelqu’un d’autre ?", se demandait-il. "Tout est possible", pense-t-il. Les derniers jours, il souffrait énormément. La raison n’était pas liée à l’absence de Asmaâ, mais c’est parce qu’il souffre d’impuissance sexuelle. Il ne peut plus faire l’amour avec sa femme. Ce problème a transformé sa vie en enfer. Un jour, il apprend auprès des amies de sa maîtresse que celle-ci fréquentait souvent les charlatans et les voyantes. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. "Elle est responsable de tout ce qui m’est arrivé.", se disait-il. Il décide alors de la tuer.
Le jour «J», ils se rencontrent dans la maison d’un ami.
Une fois dans la chambre, il a sorti un grand couteau. Asmaâ s’est levée pour s’enfuir. Il l’a attrapée et lui a asséné trois coups mortels à l’aide de l’arme blanche, puis il est resté près du corps, attendant l’arrivée de la police. La Cour l’a condamné à trente ans de réclusion.

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