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Huit ans de réclusion pour avoir violé et maltraité une jeune fille

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«Je n’oublierai jamais, M. le président, ce que j’ai enduré à cause d’eux». Elle a prononcé ces mots avant de se taire et permettre à ses larmes de couler librement de ses beaux yeux. Comme si elle est venait de se souvenir de toute la torture, de tous les supplices, de tous les calvaires qu’elle avait endurés durant quatre heures par ces deux jeunes hommes, Mohamed et Nabil, qui se tenaient au box des accusés. Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. La jeune fille a repris son récit qui a choqué l’assistance sans arriver à retenir ses larmes. «Ils m’ont ligoté les mains et les pieds pour commencer à me fouetter avec une corde en plastique. À chaque fois, ils éclataient de rire. Je pleurais», a-t-elle précisé. Les deux voyous la fixaient avec leurs yeux en braise. De temps en temps, on remarquait un petit sourire qui se dessinait sur les lèvres de l’aîné, à savoir Mohamed. C’était comme s’il jouissait d’un plaisir lorsqu’il l’écoutait raconter les sévices qu’elle avait subis. En fait, elle n’oublierait jamais ce jour quand elle a été accostée par ces deux jeunes hommes. Elle était seule, sans compagnon, mais parmi d’autres passants. Les deux jeunes hommes lui ont chuchoté à l’oreille pour faire semblant qu’elle était en leur compagnie. Quand elle s’est apprêtée à demander secours, Mohamed a mis son couteau, un cran d’arrêt, sur ses côtes. Il l’a menacée de l’enfoncer sans attirer l’attention de personne. «J’avais peur qu’il me tue, M. le président, je n’ai même pas pu tourner la tête», a-t-elle raconté à la Cour. Tous les deux lui ont ordonné de leur obtempérer sans manifester la moindre résistance. Il semble qu’ils étaient sous l’effet de la drogue. D’ailleurs, c’est ce que Nabil a confirmé devant la Cour. Âgé de dix-neuf ans, celui-ci avait purgé une peine de trois mois de prison ferme avant d’être relâché il y a seulement quelques semaines. Son aîné de trois ans, Mohamed, avait purgé deux peines d’emprisonnement : la première remonte à deux ans quand il a passé deux mois à la prison d’Oukacha pour trafic de drogue et la seconde quand il a commis, pour la première fois, un vol à la tire et qui lui a coûté trois mois de prison ferme. «J’ai avalé dix comprimés psychotropes…Mais, je ne me souviens pas de ce qui s’est passé après», a précisé Mohamed dans ses déclarations devant la Cour. Son complice, Nabil, a affirmé avoir conduit la jeune fille chez lui pour l’obliger à coucher avec eux. Nabil louait une chambre en compagnie de voisins. Ceux-ci n’osaient pas lui interdire de ramener des filles chez lui. Car, il était un drogué et soûlard, très violent, cruel et sans pitié. Tout le monde le craignait. «Ils m’avaient demandé de me taire quand je suis entrée dans la maison. Je ne pouvais pas réagir. Ils me menaçaient toujours de meurtre avec le couteau», a expliqué la jeune victime à la Cour. Chez Nabil, elle a subi tous les sévices qu’elle n’a jamais imaginés endurer. Des coups avec un bâton, des coups de fouet avec une corde en plastique, des viols successifs, de la sodomisation. «Vers 3 h du matin, ils m’ont mise à la porte comme une chienne», a-t-elle conclu ses déclarations devant la Cour. Verdict : Huit ans de réclusion criminelle pour chacun d’eux.

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