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Il écoulait des voitures de luxe avec de faux papiers

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Marchand de voitures de luxe d’occasion, il tissait ses relations avec ceux qui peuvent payer en espèce ou avec ceux qui les connaissent et jouent le rôle d’intermédiaire contre une commission.

C’est par l’intermédiaire de l’un de ces derniers qu’il a fait la connaissance de ce jeune homme qui avait l’intention d’acheter un Range Rover. Ce dernier était plein de joie puisqu’il est arrivé à avoir la voiture de luxe qu’il désirait conduire à un prix convenable. Le vendeur qui a empoché l’argent lui a expliqué qu’elle était encore neuve puisqu’elle n’a passé chez son premier propriétaire qu’un an et demi et que ses papiers sont juridiquement authentiques. La transaction entre les deux a rapidement été effectuée et l’intermédiaire a encaissé sa commission. Et tout semblait être fini.

Derrière le volant, le jeune homme conduisait sa Range Rover pour se déplacer dans les quatre coins du pays. Dernièrement, il a été arrêté par les gendarmes qui dressaient un barrage sécuritaire. Quand le chef de la brigade lui a demandé les papiers, le jeune homme n’a pas hésité une seconde à les lui remettre. Le chef de la brigade qui a engagé avec lui une petite conversation concernant la voiture examinait curieusement les papiers. Puis, il a commencé à l’interroger si la voiture lui appartenait, si les papiers étaient authentiques, s’il l’a achetée à un proche, un membre de famille, un voisin… pour finir par lui révéler la réalité que les papiers de la voiture, ses numéros d’immatriculation et le document prouvant son dédouanement sont faux. Il n’en a pas cru ses oreilles.

Mais il devait bien se faire à cette évidence puisque les gendarmes ont saisi la voiture. Soumis aux interrogatoires, il a donné toutes les informations nécessaires pouvant aider les enquêteurs à tirer l’affaire au clair. Les investigations ont été entamées. Le vendeur du Range Rover n’a été identifié et localisé que trois mois plus tard. Les enquêteurs ont appris qu’il demeurait au quartier Sidi Bernoussi, à Casablanca. Il n’y avait pas de temps à perdre pour passer à l’action et mettre le mis en cause hors d’état de nuire.

Dernièrement, les éléments de la police judiciaire relevant du district de Sidi Bernoussi, dans la capitale économique, se sont dépêchés sur le quartier où demeure le mis en cause. Ils ont mené une surveillance qui a duré jusqu’à minuit, le moment auquel il est sorti de chez lui en compagnie d’un autre jeune homme. Tous deux s’apprêtaient à monter à bord d’une voiture, 4×4, Volkswagen, quand les flics les ont arrêtés. Dans la voiture, les limiers ont saisi plusieurs faux documents, entre ceux concernant le dédouanement de voitures, des contrats de vente portant les signatures, des cartes grises… Le mis en cause a révélé qu’il a effectué, avec trois complices, plusieurs opérations qui leur ont rapporté gros tout en précisant que le jeune homme qui l’accompagnait lors de son arrestation n’est autre que le propriétaire d’un commerce installé à Rabat, destiné à la vente de voitures d’occasion. Bref, il devait être sa prochaine victime. Heureusement pour lui la police l’a sauvé en arrêtant le mis en cause qui a été traduit devant la justice en attendant que ses trois complices dont il a divulgué les identités soient arrêtés.

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