A la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, Khaled nie avoir violé Samira. Ce jeune homme, repris de justice, âgé de vingt-sept ans, prétend avoir entretenu une relation amoureuse avec elle tout en précisant qu’elle faisait tout de son plein gré.
Khaled explique à la Cour l’avoir effectivement déflorée, mais qu’elle était consentante. C’est elle qui l’a encouragé à aller jusqu’au bout, précise-t-il. Soudain, Samira prend la parole sans avoir la permission du président de la Cour. Elle traite Khaled de menteur. Le président de la Cour lui demande de se calmer et de ne prendre la parole qu’après la permission de la Cour. Samira se tait tout en fixant Khaled qui continue à prétendre être son amant.
«Non, non, il n’a jamais été mon amant, M. le président», déclare Samira quand le président lui a permis de prendre la parole.
Elle affirme devant la Cour qu’elle retournait de chez sa tante, quand elle a croisé Khaled qui n’est autre que son voisin du quartier. Il l’invita à prendre un café. Elle a refusé tout en essayant de reprendre son chemin pour rentrer chez elle. Mais, Khaled l’a tenue par le bras en mettant un couteau sur son cou. Il était sous l’effet de la drogue. Craignant qu’elle soit blessée, elle l’a accompagné sans dire le moindre mot. En arrivant dans un lieu obscur, il l’a obligée à baisser son pantalon et il a abusé d’elle avant de l’abandonner. Aussitôt, elle s’est rendue au commissariat de police pour porter plainte.
Devant la police judiciaire, selon le procès-verbal, Khaled a avoué son crime de viol. Il ne l’a même pas nié lors de sa présentation devant le parquet général près la Cour d’appel. Mais, il a tout rejeté lors de sa présentation devant le juge d’instruction et devant la Cour qui l’a jugé coupable pour kidnapping et viol et l’a condamné à 8 ans de réclusion criminelle.