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Pour une jeune fille, il calcine son compagnon

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Nous sommes au douar Labrahma, commune rurale d’Echallalate, préfecture de Mohammedia. Les éléments de la Gendarmerie royale étaient sur les nerfs. Ils doivent, ce début d’après-midi du samedi 3 avril, veiller sur le bon déroulement de la reconstitution d’un meurtre commis en incendiant une baraque. À ce propos, un cordon sécuritaire a été déployé depuis plus d’une heure autour de la scène du crime afin d’empêcher les curieux de s’y approcher et de prendre les précautions susceptibles d’éviter qu’un éventuel incident se produit. Tout d’un coup, deux jeeps arrivent. À bord de l’une d’elles se trouve un jeune homme portant un tricot bleu rayé aux épaules en blanc et rouge et un pantalon bleu jeans et sa maîtresse. Les badauds lancent des injures à tort et à travers, réclamant la condamnation à mort du jeune homme et tentent même de s’approcher des jeeps. Les gendarmes essayent de les calmer. Soudain, deux gendarmes ouvrent la portière de la jeep et d’autres aident le jeune homme menotté et sa maîtresse à descendre. Et c’est le brouhaha et le désordre total. La famille de la victime hurle, tente de s’approcher d’eux, réclame la vengeance… Les gendarmes déploient tous leurs efforts pour maintenir l’ordre public. En vain. Enfin, ils décident d’appeler un autre jeune homme pour effectuer la reconstitution du crime. Un procédé illégal puisqu’elle ne doit être effectuée que par le criminel lui-même et non pas par une «doublure». Quant au mis en cause et sa maîtresse, ils ont été reconduits à la jeep qui a disparu quelques minutes plus tard. Qu’est-ce qu’ils ont perpétré au juste ? C’était le mercredi 31 mars, vers l’après-midi. Mohamed a croisé au douar la jeune fille, Amina, âgée de dix-neuf ans. Elle demeure à Al Âtaouiyine, dans la région d’Aïn Harrouda située à plus de 15 km au nord de Casablanca. À Echallalate, elle est venue rendre visite à sa sœur. Mais, quand elle a rencontré Mohamed, elle a oublié sa sœur. Elle l’a accompagné dans une baraque qui était aménagée en un local pour la réparation des appareils de télévision et des postes de radio, mais elle a été abandonnée par son propriétaire qui semble avoir changé de métier. Ils ont passé la nuit ensemble à s’enivrer et à coucher ensemble. Le lendemain matin, ils l’ont quittée. Tous deux ont passé la journée à errer à travers les ruelles du douar. Vers le soir, ils sont retournés à la baraque qui semblait être toujours ouverte. Seulement, quatre amis y étaient en train de picoler. Mohamed et sa maîtresse les ont rejoints. Ils rigolaient et conversaient tout en se soûlant. A une heure tardive, Mohamed a sollicité les quatre jeunes hommes de quitter la baraque afin qu’il couche avec sa maîtresse. Trois parmi eux ont pris les bouteilles pour se réfugier dans un terrain vague non loin de la baraque. Mais, Youssef, âgé de vingt-deux ans, a refusé de partir. Pourquoi ? Il désirait Amina. Mohamed lui a expliqué qu’elle est sa maîtresse et qu’elle ne peut pas coucher avec lui. Mais, Youssef n’obéissait qu’à ses désirs. À ce moment, Mohamed a conduit sa maîtresse un peu plus loin pour revenir vers Youssef. Il lui a demandé de partir. Mais en vain. Youssef a insisté qu’il ne parte qu’une fois après avoir couché avec Amina. Hors de lui, Mohamed l’a frappé à coups de poing. Youssef qui était sous l’effet de l’alcool s’est effondré par terre. Il semblait avoir perdu connaissance. Et Mohamed a jeté une bougie allumée à l’intérieur de la baraque bourrée de détritus en plastique. Et il est parti. Au fil des secondes, le feu a détruit toute la baraque. Vendredi matin, 2 avril, le propriétaire de la baraque a remarqué de loin la fumée qui se dégageait des cendres. Quand il s’y est approché, il a remarqué le cadavre calciné d’un être humain. Il a alerté les gendarmes qui sont arrivés, le même jour, à élucider l’affaire. Lundi 5 avril, le mis en cause et sa maîtresse ont été traduits devant le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca.

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