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Pour une jeune fille, il tue son ami

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Nous sommes le lundi 2 août. Vers 6 h du matin, le cadavre d’un jeune homme est découvert au quartier Yaâkoub El Mansour, à Rabat, criblé de coups d’un objet tranchant et gisant dans une mare de sang coagulé. Alertés, les éléments de la police judiciaire du District d’El Kamra se sont dépêchés sur les lieux. Ils ont découvert le corps d’un jeune homme, poignardé surtout au niveau de son cœur. Il paraît qu’il a été tué depuis quelques heures. Car, le sang qui a coulé de ses blessures est déjà coagulé. Qui est-il ? Les enquêteurs sont arrivés à l’identifier une trentaine de minutes plus tard. Il s’agit d’un jeune homme, issu du douar El Garmaï, un bidonville de la ville de Rabat, âgé de dix-neuf ans, célibataire, journalier de son état. Les témoignages que les enquêteurs avaient recueillis ont fait état que la victime était un jeune soûlard et drogué, qui accompagnait souvent un jeune du quartier El Kamra. Est-il son meurtrier ? Les investigations policières ont révélé que la victime frappait, la veille, à la porte du domicile du jeune qui demeure au quartier El Kamra et qu’il lui demandait de faire sortir sa maîtresse qu’il aimait follement. Les enquêteurs sont allés au domicile de ce jeune homme, âgé de dix-neuf ans, célibataire. Ils l’ont arrêté et l’ont conduit au siège du District pour s’assurer s’il est l’auteur du crime. Effectivement, il s’est mis à table une fois entouré des enquêteurs de la brigade qui s’est chargée de l’affaire. Il a avoué être l’auteur du crime qui a coûté la vie à son ami. Tout le monde dans leurs quartiers respectifs était au courant de leur amitié qui remonte à quelques années. Une amitié qui n’a d’autres soucis que l’alcool et les femmes. La veille, dimanche, l’auteur du crime était chez lui, en compagnie de sa maîtresse et de deux autres jeunes filles. Ils s’enivraient tout en chantant et dansant quand ils ont entendu des coups à la porte. Qui frappait à la porte ? C’est son ami. Celui-ci lui demandait de faire sortir la jeune fille qui l’accompagnait. Car, il l’aimait follement. L’auteur du crime lui a demandé de partir et de revenir le lendemain matin. En vain. La victime a commencé à crier, à le menacer de meurtre s’il ne relâche pas sa bien-aimée. L’auteur du crime l’a supplié de partir. Mais, toujours en vain. Il a continué à crier, à insulter, à injurier et à frapper à la porte. Tout d’un coup, le mis en cause, qui portait un couteau, a ouvert la porte. La victime a reculé tout en le traitant de « fils de… ». Le mis en cause s’est avancé. La victime a pris la fuite. Le mis en cause a couru derrière lui. Quand la victime a glissé et est tombée par terre, le mis en cause lui a asséné plusieurs coups surtout au niveau de son cœur. Il ne s’est arrêté qu’une fois qu’il s’est rassuré qu’il n’est qu’un corps sans âme. Il est retourné chez lui et a permis à sa maîtresse et aux deux autres filles de partir. Celles-ci ont été également arrêtées, le lendemain. Le mis en cause et les trois jeunes filles ont été traduits, ensuite, devant le parquet général près la Cour d’appel de Salé poursuivis en état d’arrestation pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, ivresse, débauche et incitation à la débauche.

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