Le tribunal de première instance de Casablanca a décidé, mercredi, du report à huitaine de l’examen de l’affaire de fraude aux examens du baccalauréat dans un établissement relevant de l’académie de la région du Grand Casablanca. Lors de cette audience, la défense a soutenu, dans ses plaidoiries, que la constitution du ministère en tant que partie civile n’est nullement dirigée à l’encontre du corps enseignant mais contre la gravité de cet acte de fraude. Cette affaire, dans laquelle huit mis en cause sont poursuivis en état d’arrestation dont deux femmes, prouve que le système de contrôle des examens est efficace, a ajouté la défense, accusant le père de l’élève au centre de ce procès d’être «le principal criminel» de cette fraude prouvée. Le tribunal avait, lors de la précédente audience, entendu une quinzaine de témoins à ce procès dont le directeur, des membres du corps enseignant du lycée où a éclaté cette affaire ainsi que des élèves candidats au Bac dans le même établissement. Les mis en cause, membres du corps enseignant des secteurs public et privé, sont notamment poursuivis pour fraude dans un examen public pour permettre à un candidat d’obtenir un diplôme délivré par l’Etat et pour avoir informé autrui du contenu de l’examen avant son déroulement, corruption et corruption active.