Nous sommes dans la région de Sebt El Maârif, relevant de la commune rurale Ouled Âmrane, province de Sidi Bennour.
Le cadavre d’un homme émerge de l’eau d’un canal d’irrigation. Les habitants qui le découvrent alertent les éléments de la gendarmerie royale d’Ouled Âmrane qui se dépêchent sur les lieux. Les pompiers repêchent le cadavre. A première vue tout est normal, il n’y a aucune trace de violence. Ce jeune homme, originaire de la même région, aurait-il tout simplement fait une chute, ou bien s’est-il suicidé ? Peut-être encore qu’il a été poussé. Jusqu’à preuve du contraire les enquêteurs n’écartent aucune hypothèse.
En fait, à bord de l’ambulance, le cadavre a été conduit vers la morgue de l’hôpital provincial de la ville d’El Jadida. Et l’enquête commence par l’interrogatoire des membres de sa famille, de ses proches et de ses amis dont l’un d’eux met la puce à l’oreille des enquêteurs. Il s’agit d’un ami du défunt. A-t-il une relation avec la mort de son ami ? En fait, il se disculpe tout en précisant qu’il n’arrive pas à croire que son ami intime n’est plus en vie. Mais, les enquêteurs apprennent qu’il doit de l’argent au défunt qui n’a pas pu le récupérer. Ils arrivent également à savoir qu’il avait rendez-vous avec le défunt. Mais, lui, il nie qu’il avait fixé par téléphone un rendez-vous avec la victime.
Cependant, l’expertise effectuée sur son téléphone portable par le service concerné à Rabat révèle qu’il y avait les traces de plus d’une conversation engagée par téléphone entre les deux, le même jour de la disparition du défunt tout en précisant qu’elles ont été supprimées. Et pourtant il continue de nier tout lien avec la mort de son ami. Mais, le procureur général près la Cour d’appel d’El Jadida décide, vendredi dernier, de le maintenir en détention préventive et de le mettre entre les mains du juge d’instruction.