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Tanger : 30 ans de réclusion criminelle pour avoir tué son épouse

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Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Tanger. Mohamed, âgé de vingt-et-un ans, comparaît devant les trois magistrats pour avoir tué son épouse, Mouna, âgée de seize ans et huit mois. Toutefois, il se disculpe, prétendait qu’il l’aimait trop pour commettre un tel acte. Effectivement, chacun d’eux était fou de l’autre et confiait à son entourage que seule la mort les séparerait.

L’histoire de Mohamed et Mouna a commencé, il y a un an et demi, avec un coup de foudre. Mouna n’avait que seize ans et deux mois alors que Mohamed était son aîné de cinq ans. Et pourtant, ils ont décidé de se marier. Une décision qui a choqué, au départ, les parents des deux amoureux. Mais elle ne pouvait pas les empêcher de réaliser leur rêve d’être sous le toit d’un même foyer. Car, les deux familles croyaient que leurs enfants pourraient commettre l’irréparable si on s’opposait à leur volonté. 

Dès lors, la procédure de mariage de l’adolescente a été entamée devant le juge de la famille. Après l’examen de leur dossier, ce dernier leur a accordé son autorisation de se marier. Une fête a été célébrée et le petit rêve du couple a été réalisé.

Quatre mois plus tard, les soupçons ont commencé à miner leur relation, chacun accusant l’autre de le tromper. C’est du moins ce qu’avait déclaré la mère de Mouna aux enquêteurs de la police judiciaire préfectorale de la sûreté de Tanger. Depuis, Mohamed retournait au foyer parental pour y passer quelques jours avant de rejoindre une fois encore son épouse et sa belle-mère. Mais, la dernière fois, il a disparu durant une semaine avant d’y retourner frapper à la porte, la nuit du vendredi 16 novembre, vers 21 h. Sa belle-mère l’a accueilli chaleureusement. En rentrant, il est allé directement à la chambre à coucher. Sa femme qui plongeait dans un profond sommeil s’est réveillée. Il lui a demandé pardon et il a ouvert la bouteille de vin rouge qu’il a apportée avec lui pour commencer à s’enivrer. Il a même sniffé de la cocaïne. Lors de l’enquête policière, Mohamed a affirmé que son épouse a également consommé de la cocaïne. Sa mère a effectivement confirmé devant la Cour que sa fille était une cocaïnomane. En fait, le matin, quand il s’est réveillé vers midi, il a découvert que sa femme était corps sans vie. Il est sorti de chez sa belle-mère tout en criant. Celle-ci est rentrée à la chambre à coucher. Voyant que sa fille avait rendu l’âme, elle s’est évanouie. La police a été alertée. Le mis en cause qui se disculpait a été arrêté.  Le rapport de l’autopsie a conclu que le cadavre de la victime présentait des traces de violence tout en confirmant que la mort de la défunte a eu lieu suite à un étouffement.

Jugé coupable, le mis en cause a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle.    

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