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Un commerçant tombe dans les filets de deux escrocs subsahariens

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Ismaël et Ibrahima sont deux guinéens de Konakry. Ils rêvaient de l’eldorado, à l’autre rive de la Méditerranée, ce continent qui a charmé des millions de jeunes Africains et continue d’envoûter d’autres en quête d’une vie meilleure. Pour que la tâche soit plus facile, Ismaël et Ibrahima ont débarqué au Maroc. Ils souhaitaient trouver un «passeur» qui assurera leur  passage à bord d’une «patera de la mort» ou un faux passeport. Les deux moyens nécessitent de l’argent. Malheureusement, ils n’avaient pas le moindre sou. Il leur fallait de l’argent d’abord pour louer une chambre et pour subvenir à leurs besoins durant leur séjour au Maroc et ensuite pour aller en Europe.
Nous sommes à Khénifra. Personne ne savait pourquoi Ismaël et Ibrahima avaient choisi cette ville du Moyen-Atlas, capitale des Zayanes pour s’installer. Pourquoi n’ont-ils pas choisi, par exemple, Casablanca ou Rabat.
En attendant de trouver le moyen d’amasser l’argent nécessaire à leur voyage, ils ont commencé à s’adapter à la ville et à mener une vie normale. Pour gagner leur vie, ils faisaient un peu de commerce. Mais, cela ne leur rapportait pas grand-chose. Ils ont alors décidé de recourir à un  moyen qui leur permettra de gagner beaucoup d’argent. Il s’agit d’arnaquer quelques victimes dupes en utilisant de faux billets de banque. Ils sont passés alors à l’action. La première étape était de découper plusieurs milliers de papier en format de billets de banque. Ils les ont saupoudrés avec du talc et de la teinture antiseptique «Bétadine» pour qu’ils deviennent noirs. La deuxième étape consistait à chercher une victime à mettre dans les filets. Ils avaient entretenu une relation avec Mohamed qui semble avoir épargné quelque milliers de dirhams. Ils l’ont rencontré.
«Je veux te dévoiler un secret… En fait, nous sommes deux hommes d’affaires, mais nous ne voulions être connue qu’au moment où nous trouverons un homme de confiance», lui a dit Ibrahima. Ils lui ont expliqué qu’ils préparent un projet commercial qui nécessite une somme colossale d’argent.
«Certes, nous avons de l’argent, mais qu’on ne garde pas à la banque… Notre fortune est à l’ambassade de Guinée Konakry à Rabat… Mais, nous avons besoin de cent mille dirhams pour les récupérer», lui a expliqué Ibrahima sur un ton sérieux. Mohamed les écoutait attentivement. Ismaël lui a proposé d’être leur associé en leur remettant la somme de dix mille dirhams. Il lui a prétendu :
«Nous disposons exactement de dix millions de dirhams…», l’a rassuré Ibrahima. Cupide, Mohamed a accepté l’offre. Il leur a versé cinquante mille dirhams, puis deux mille et enfin trois mille dirhams. Une semaine plus tard, Ibrahima et Ismaël ont rencontré Mohamed. Ibrahima avait à la main une petite caisse qui ressemble à un petit coffre.
«Voilà la caisse qui renferme les dix millions de dirhams. Elle est fermée et ne peut être ouverte qu’avec un code…», lui a expliqué Ismaël.
Ibrahima lui a affirmé tout en lui jurant que le code était entre les mains du responsable de l’ambassade.
«Nous devons lui remettre une  deuxième somme de cent mille dirhams pour avoir le code nécessaire pour ouvrir le petit coffre », l’a-t-il rassuré.
Mohamed n’avait  plus l’intention de leur remettre la somme réclamée. Il a gardé la caisse chez lui tout en demandant aux deux Guinéens de se débrouiller pour l’ouvrir. En vain. Quelques jours plus  tard, Mohamed s’est adressé au commissariat pour déposer une plainte. Une souricière a été tendue afin que  les deux Subsahariens tombent dans les filets de la police de la ville de Khénifra. En ouvrant la petite caisse, Mohamed n’a trouvé que des papiers noirs de la dimension de billets de banque. Alors que ses cent mille dirhams se sont évaporés. Les deux Guinéens ont nié avoir reçu de l’argent de Mohamed. Ils ont tous les deux été traduits devant la justice.

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