Faits-Divers

Un homme tue sa mère pour de l’argent

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Première semaine du mois de juin 2006. Au douar Ouled L’hadj, province de Safi, les habitants vaquaient tôt à leurs occupations quotidiennes. Le calme régnait dans cette région paisible. Cependant, un jour de ce mois courant, la région a été secouée par un crime odieux. Ce jour-là, un cri strident a été entendu.
Les femmes, qui préparaient le déjeuner, se sont précipitées vers l’extérieur pour voir ce qui se passaient.  Les enfants, qui s’amusaient, ont cessé de jouer. Qui a poussé ce cri ?
De loin, une personne affolée courait en appelant au secours. Qui est-elle ? Et pourquoi court-elle de cette façon ? C’est Fatima, épouse d’Abdelhadi. Elle est allée le chercher près de son troupeau. Elle courait en sanglotant. Quelques habitants l’ont obligée de s’arrêter pour lui donner quelques gorgées d’eau et l’interroger sur ce qui lui est arrivé. «Ma belle-mère est morte», leur a-t-elle lancé en continuant à pleurer.
Perturbés, ils n’ont pas cru leurs oreilles. « Elle n’était ni malade ni fatiguée. Elle était en bonne santé », disaient certains. «Mais le destin a voulu qu’elle meure en bonne santé », répondaient les autres. Les voisins lui ont présenté aussitôt leurs condoléances. L’un d’eux lui a demandé de l’attendre pour qu’il informe son mari, Abdelhadi. En entendant cette mauvaise nouvelle, ce dernier s’est fondu en larmes. Puis, il s’est évanoui et a perdu connaissance. Son voisin l’a aspergé d’eau pour qu’il se réveille. Il s’est dirigé aussitôt vers sa maison. Les habitants l’ont suivi pour tenter de le calmer.
En arrivant chez lui, il a trouvé sa femme, en compagnie de quelques femmes du douar, dans un état hystérique. Les hommes du douar lui demandaient de faire preuve de patience. Tout le monde se préparait aux funérailles. L’infirmier, qui doit examiner la défunte, est arrivé. Il a présenté ses condoléances à Abdelhadi avant de rentrer dans la chambre où se trouvait le cadavre. En examinant, l’infirmier a remarqué quelques oedèmes sur le corps de la défunte notamment au niveau de son cou. Ce dernier a alerté les autorités locales et les services de la sûreté. La mort de la défunte semble anormale. Une enquête doit être diligentée. Interrogé sur la mort de sa mère, Abdelhadi a expliqué que sa mère était en bonne santé et qu’elle ne souffrait d’aucune maladie. Sa femme a affirmé ses dires aux enquêteurs qui sont venus effectuer le constat d’usage. Seulement, par hasard, le policier qui effectuait le constat du cadavre a remarqué Abdelhadi qui rentre dans une seconde chambre et sa femme qui le suit. Après quoi, il a entendu un chuchotement. Soudain, il les a surpris en rentrant. Il les a entendus en train d’échanger les accusations.
Chacun accuse l’autre d’avoir tué la défunte. Tous les deux ont été conduits aux locaux de la gendarmerie royale. D’une question à l’autre, Abdelhadi a craché le morceau : il a tué avec sa femme sa propre mère. Pour quelle raison ? Sa mère dispose de champs, de troupeau, de bijoux en or et d’argent. Seulement, elle est toujours en vie. Ce qui empêchait Abdelhadi de bénéficier de la petite fortune de sa mère. Pour en profiter, il fallait qu’elle meurt. Raison pour laquelle, ils l’ont attaquée, lui et sa femme. Coups de poing violents suivis de l’etoufement de la victime.

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