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Une prostituée termine 2011 par un viol collectif

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Entraîneuse et fille de joie, cette jeune fille n’a rien à cacher. Les barmen, les videurs, les serveurs et les clients de plusieurs bars du centre-ville, à Casablanca, la connaissent. À son vingt-huitième printemps, elle a déjà plus de huit ans d’expérience dans le gouffre de la plus ancienne profession au monde. Et depuis toutes les années qu’elle a passées dans les bars, elle ne peut rater aucune nuit du réveillon. Car, elle lui rapporte gros. Nous sommes le samedi 31 décembre 2011, quelques heures avant minuit. Chez elle, elle fait une douche, s’habille, se maquille, puis sort. Sa destination: le centre-ville. Elle prend un café, puis se rend au bar qu’elle fréquente souvent. Le premier client l’invite : une bière, puis une deuxième… puis le deuxième client, le troisième… La soirée vient de commencer. Ses regards se croisent avec ceux d’un jeune homme qui semble être un bon client. Il demande plus de bière, invite, paie, rigole, plaisante. Il est seul, sans compagnon. Elle le fixe sans ciller. Il sourit. C’est un bon signe. Elle tourne le dos à un mauvais client. Elle s’approche de notre jeune homme. A son tour il l’invite. La fête bat son plein. Tout le monde est ivre. Notre jeune homme l’invite à un autre bar, puis un troisième. Ils ne quittent pas le centre-ville. Les douze coups de minuit sonnent. Tout le monde est heureux, saute, sourit, boit, fume, s’embrasse, s’accolade… Notre jeune homme tient la jeune fille par la main, lui glisse un billet bleu. Tous les deux sortent du bar, marchent quelques mètres, puis il hèle un petit taxi. Il le sollicite de les conduire à Derb El Khaïr, quartier Aïn Chok. Là, ils descendent. La jeune fille croit qu’il va l’emmener chez lui, dans un appartement. Mais, il la conduit vers une construction abandonnée et squattée par des SDF. Il la rassure que personne ne la touchera à part lui et qu’il va l’emmener chez elle. Malheureusement, une fois qu’il a obtenu d’elle ce qu’il voulait, il l’abandonne aux clochards. Sans pitié, cinq SDF la violent à tour de rôle. Elle lance des cris stridents, demande secours. Vers 2h du matin de ce premier jour de l’an 2012, les voisins l’entendent, téléphonent à la police, les limiers de l’arrondissement d’Aïn Chok arrivent et la sauvent… parce qu’il y avait d’autres clochards qui attendaient leur tour.

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