Le ministre algérien de la Justice Tayeb Belaïz a confirmé mardi au quotidien algérien "El Khabar" que M. Benyamina, libéré début mars après plusieurs mois de détention, avait de nouveau été interpellé le 2 avril.
Le ministre a estimé que sa libération était due à une "erreur" des magistrats chargés de la mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale censée mettre fin aux violences en Algérie.
Selon Me Salah Djemaï, l’arrestation de M. Benyamina aurait été "téléguidée par la France, même si aucune demande officielle n’a été adressée à Alger".
M. Benyamina avait exprimé son désir de retourner en France pour se mettre à la disposition de la justice afin de s’expliquer sur les propos qui lui sont attribués et qu’il conteste. "Toute la procédure française risquait de tomber puisqu’elle ne repose que sur des aveux extorqués", affirme-t-il.
Arrêté le 9 septembre 2005 par des policiers algériens à l’aéroport d’Oran (430 km à l’Ouest d’Alger), Benyamina aurait confié aux enquêteurs que des attentats étaient envisagés sur le sol français, désignant notamment comme cibles le siège de la Direction de surveillance du territoire (DST/ contre-espionnage), le métro et l’aéroport parisien d’Orly.
A la suite de son arrestation, une cellule d’islamistes radicaux présumés, animée par Safé Bourada, condamné pour son soutien logistique aux attentats de 1995 en France, avait été démantelée.