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Algérie : les autorités mises en cause dans le harcèlement des familles des disparus

Sur ce volet du rapport relatif au suivi du dossier des disparus, La FIDH a relevé que "le harcèlement se poursuit à l’encontre des familles des disparues (e) et de leurs défenseurs", signalant notamment "l’arrestation arbitraire lors d’un rassemblement de protestation, et les poursuites judiciaires contre M. Mouloud Arab, père d’un disparu".

"Le harcèlement se poursuit aussi à l’encontre des membres de SOS Disparus", une association qui rejette l’option officielle de clore le dossier des disparus à travers l’octroi d’indemnisations des familles des victimes, et réclame que des enquêtes soient diligentées pour faire connaître la vérité sur ce chapitre sanglant de la décennie noire en Algérie ainsi que la saisine de la  justice pour en identifier les responsables.

Il cite le cas de Fatima Yous, présidente de SOS disparus, qui a recu des menaces, le cas de Hacène Ferhati, trésorier de cette organisation, qui a été la cible d’actes de harcèlement quotidiens en septembre 2005.

La FIDH a rappelé qu’en septembre dernier, des membres des familles des disparus "ont été frappés et arrêtés par la police" à Constantine où le président algérien tenait un meeting sur "le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale". Par ailleurs, Les familles des disparus se sont rassemblées dimanche devant le siège du gouvernement, durant plus de deux heures, pour rappeler l’exigence de voir élucider les circonstances de la disparition de leurs proches et dénoncer "la politique d’amnésie".

Composés en grande partie de femmes qui brandissaient des photos d’un fils, d’un mari ou d’un frère disparus, les manifestants ont crié leur détermination à poursuivre le combat pour faire valoir le droit à la vérité, à la justice et à la dignité. Des association comme "Djazairouna", "SOS Disparus", "Rassemblement algérien des familles des disparus", "l’Organisation nationale des victimes du terrorisme", étaient notamment représentées à ce rassemblement,  selon la presse algérienne.

Les manifestants, qui ont tenté une marche, en ont été empêchées par les services de l’ordre.

Le journal "Le Soir d’Algérie" se fait l’écho de ce cri de douleur de cette veille femme, venue de la localité de Rais, tristement célèbre pour le massacre qui y a été commis en 1995. Elle y a perdu un fils et une fille. "L’un  des terroristes ayant participé à ce kidnapping s’est rendu dans le cadre de la loi sur la Rahma, mais il ne veut pas collaborer pour que nous puissions déterminer l’endroit où ils ont été enterrées", de lamente-t-elle.

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