"Les autorités nous ont communiqué la décision d’interdiction sans nous fournir ni explication ni justification", a déclaré mardi à l’AFP Mina Tafnout, une responsable de l’ADFM.
Le parlement marocain a entamé début février la discussion d’un projet de loi gouvernemental permettant aux Marocaines mariées à des étrangers de transmettre leur nationalité à leurs enfants, ce qui n’était pas permis par l’ancien texte encore en vigueur.
Le 5 février, l’ADFM a adressé aux parlementaires un mémorandum détaillé en faveur d’une version améliorée du projet gouvernemental.
"Nous voulions manifester devant le siège du parlement pour sensibiliser les députés et les pousser à éliminer toute forme de discrimination", a notamment indiqué Mme Tafnout.
"A titre d’exemple, ce texte stipule que des étrangères mariées à des Marocains peuvent obtenir la nationalité marocaine après cinq ans de mariage mais n’autorise pas les étrangers mariés à des femmes Marocaines de bénéficier du même droit".
Le délai de réponse du ministère de la Justice aux demandeurs de la nationalité marocaine doit être ramené d’un an à six mois, indique l’ADFM dans son mémorandum rédigé en collaboration avec d’autres ONG.
L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a dénoncé mardi dans un communiqué "l’interdiction injuste et injustifiable (…) qui porte atteinte à la liberté d’expression et de manifestation".