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L’ABC de l’investiture

Le nouveau mode de scrutin implique de nouvelles règles d’investiture. Les têtes de liste et l’ordre des candidats sont définis. Les dispositifs, relatifs au dépôt de candidatures, annoncés par le ministère de l’Intérieur, sont clairs. Il est explicité qu’outre les documents que tout candidat doit présenter, communs au partisan comme au SAP, les partisans doivent ajouter le document d’investiture délivré par l’instance partisane habilitée pour le faire. Ce document doit comporter en outre du nom de la liste, le nom du candidat tête de liste, les noms des autres candidats…
Ceci étant, les instructions données par l’administration centrale aux walis et gouverneurs ne précisent pas quelle est l’instance partisane habilitée pour donner l’investiture. Autrement dit, comment le gouverneur va-t-il savoir si le document fourni par un candidat est le vrai ? ou comment peut –il dire que le signataire dudit document n’a pas le droit de le faire ?
Pour cela, le département de Driss Jettou informe les walis et gouverneurs qu’une liste des instances partisanes compétentes en ce domaine leur sera communiquée sous peu. Voilà qui, tout en mettant de l’ordre dans un dispositif à peaufiner, laisse des questions en suspens. Généralement, les partis politiques ont travaillé sous la même procédure. Ce sont ou bien des commissions ad hoc, pour certains cas rares, ou les fédérations provinciales ou conseils provinciaux qui proposent des listes aux instances dirigeantes du parti, lesquelles ont pour leur grande majorité aussi désigné des comités de sélection avant de soumettre les candidatures aux bureaux exécutifs ou politiques, selon les dénominations. Et c’est cette dernière instance qui annonce la liste des heureux élus, et le secrétaire général ou le président qui délivre les documents d’investiture.
Pour Mohamed Abied, secrétaire général de l’Union constitutionnelle, le problème des investitures est réglé sur tous les plans. Le choix des candidats s’est fait de façon démocratique et c’est le secrétaire général, qui est le représentant légal du parti, qui signe les documents d’investiture. Quant à Thami Khyari, secrétaire national du Front des forces démocratiques, il explique que le choix des candidats s’est fait conformément aux règles adoptées par le conseil national réuni en mai dernier. Il a chargé le bureau national de procéder aux arbitrages nécessaires et d’arrêter la liste des candidats et leur rang dans les listes.
Le secrétaire national, lui, signe les documents afférents de par son statut. Les choses sont plus ou moins claires. Les prochaines échéances électorales nous diront dans quelle mesure il y a compatibilité entre vie partisane et choix des candidats en position éligible. Ce sera l’occasion, en d’autres termes, de distinguer entre partis politiques organisés et responsables, d’une part, et des boutiques à distribuer des investitures, moyennant rétributions sonnantes et trébuchantes.

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