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L’absence d’une vision unifiée installe la division dans les rangs des jeunes du 20 février

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Les jeunes du mouvement du 20 février, né dans le monde virtuel du net, ont tenu une conférence de presse, mercredi 23 février, dans les locaux du PSU à Casablanca pour dresser le bilan de leur manifestation organisée, dimanche dernier, à Casablanca et annoncer les prochaines actions de protestation. Il est midi, la conférence devrait commencer. Mais avant, des dissensions, des accrochages entre les jeunes du mouvement apparaissent et explosent au regard des journalistes.
Motif de la discorde? La contestation du contenu du communiqué de presse final par quelques jeunes de la jeunesse de l’USFP qui ont fini par se retirer du mouvement du 20 février. «La veille, nous sommes restés jusqu’à 1h du matin pour définir des points à souligner dans le communiqué et qui ont été exclus le jour de la conférence à notre grand étonnement», crie avec colère Houssin Ibnkser qui faisait partie de l’«instance des médias» du mouvement. Selon Mohamed Hachem, membre de la Chabiba Ittihadie, également présent à la conférence, «le communiqué prévu pour ce point de presse devait contenir des explications sur les démarches et préparatifs du mouvement avant la manifestation du 20 février. Il devait aussi mentionner les points négatifs et positifs survenus lors de la marche et mettre l’accent sur la neutralité des autorités. Les jeunes de l’USFP voulaient évoquer les revendications du mouvement dont notamment la mise en place d’une monarchie parlementaire, le dispositif pour la marche prévue le 26 février ainsi que la dénonciation des actes de violence ou de vandalisme commis par n’importe quelle partie». Mohamed Hachem est parmi les signataires du communiqué de la Jeunesse de l’USFP, du mercredi 16 février, annonçant sa participation aux manifestations du 20 février. D’après ce dernier, les membres de la Jeunesse Ittihadie à Casablanca devaient se réunir, hier à 17 h à Casablanca, pour élaborer un communiqué à propos des altercations avec les autres membres du mouvement ainsi que la décision du retrait de la Chabiba.
Parmi les points de discorde entre les jeunes figure la manière avec laquelle les autorités ont géré la situation. La Chabiba Ittihadie a souligné «la neutralité» des forces de l’ordre à Casablanca, un détail important qu’elle voulait mentionner dans le communiqué final, tandis que les autres membres du mouvement disent avoir enregistré des «dépassements». Rappelons que le ministère de l’Intérieur a indiqué que les actes de violence qui ont eu lieu dimanche 20 février ont fait 5 morts et 128 blessés dont 115 éléments des forces de l’ordre. Selon d’autres membres du mouvement, qui se disent indépendants, «quelques membres de partis politiques cherchent à s’accaparer l’action et l’étiquette du mouvement du 20 février pour imposer le programme et les idéologies de leurs parties respectives». Lors de cette conférence, la confusion, mêlée à une indignation, s’est installée chez tous les jeunes du mouvement. Sont réunis, autour d’une grande table, militants et journalistes. Sans micro, Ghizlan Ben Omar et Abdelhadi Fettah prennent la parole officiellement au nom des jeunes du mouvement du 20 février de Casablanca qui a du mal a resserré ses rangs. Fettah annonce «la poursuite des actions de protestation des jeunes du mouvement jusqu’à la réalisation de leurs revendications en phase avec la volonté et les aspirations du peuple marocain». Ainsi, les jeunes ont annoncé l’organisation de plusieurs actions de protestation, notamment jeudi 24 février d’une manifestation d’étudiants au niveau des facultés de Casablanca, à savoir celles d’Ain Chock, Ben M’sik et Mohammedia. Un autre rassemblement est prévu vendredi 25 février au niveau du conseil de la ville de Casablanca «pour prévaloir leurs revendications au niveau local», précisent les porte-parole. Une troisième action est prévue samedi 27 février à partir de 14h et dont les détails n’ont pas été révélés. Dans ce sens, les jeunes ont indiqué que cette dernière a été programmée samedi et non dimanche 27 février comme il a été proposé par quelques membres du mouvement du 20 février.

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