Couverture

Le gouvernement menace de suspendre les frais de douane pour faire face aux spéculations sur le blé

© D.R

Une suspension des droits de douane pour le blé est envisagée pour le mois d’août. Actuellement, le gouvernement étudie la possibilité de suspendre ces droits de douane pour mettre fin à la spéculation que connaît le marché du blé.
Au ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime, on explique le recours à cette mesure par deux raisons. De prime abord, les responsables de ce ministère ont constaté que plusieurs intermédiaires du secteur font de la spéculation. Sur le marché, le prix du quintal a dépassé les 350 dirhams, soit 50 dirhams de plus que le prix fixé par le ministère de tutelle.
Cette année, pour la commercialisation de ces produits céréaliers, un nouveau régime a été mis en place. Du 1er juin à fin septembre 2008, le prix référentiel a été fixé à 300 dirhams le quintal pour une qualité standard, soit une hausse de 20 % par rapport à la campagne agricole précédente. Mais, malgré cette hausse, les intermédiaires font grimper les prix en recourant à une autre astuce. C’est la deuxième raison sur laquelle le département d’Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, s’est basé pour prendre cette décision.
«Les intermédiaires ne mettent pas toutes les quantités disponibles sur le marché afin de faire augmenter le prix du quintal», annonce-t-on auprès de ce ministère. «Pour minimiser cette flambée des prix, le gouvernement envisage de suspendre les droits de douane d’autant plus que le prix du quintal de blé à l’international est de moins de 260 dirhams», selon la même source.
En effet, le prix du blé français et américain oscille entre 240 et 250 dirhams. Avec ce gain des droits de douane en cas d’exécution de cette mesure de suspension, en plus des autres frais relatifs au transport, le prix peut atteindre les 300 dirhams, soit le prix référentiel du ministère de tutelle. Obligeant ainsi les intermédiaires à respecter le régime de commercialisation des produits céréaliers et partant à ne pas répercuter cette hausse sur le prix de vente du pain.
À fin avril dernier, la facture céréalière de notre pays a atteint 7,59 milliards de dirhams. En particulier, les importations de blé se sont chiffrées à 6,03 milliards de dirhams, en raison notamment de la hausse du prix moyen de la tonne importée. De 2.060 dirhams à fin avril 2007, le prix de la tonne est passé à 364 dirhams à fin avril 2008. Mais, même avec cette hausse, le prix sur le marché international reste plus attractif, d’autant plus que cette campagne agricole succède à une année de faible production. Rappelons que pour cet exercice, la production des céréales a marqué un joli bond en volume de 113 % par rapport à la campagne précédente. Même en deçà de 3 % par rapport à la moyenne au cours de ces dix dernières années, qui est de 51,5 millions de quintaux, la production prévisionnelle des céréales pour cette campagne se situe à 50 millions de quintaux.

Articles similaires

ActualitéCouvertureUne

Programmes sociaux : 70% des familles marocaines bénéficiaires

 Les bénéficiaires du soutien dans le cadre des différents programmes sociaux se...

CouvertureSociétéUne

Health Tech : la suède mène l’offensive sur le marché marocain

Un roadshow annoncé au mois de mai dans plusieurs villes du Royaume...

ActualitéCouvertureUne

Boeing, Airbus et Embraer en course sur le marché de RAM

Les géants mondiaux de l’aéronautique sont intéressés par le carnet de commandes...