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Le PAM critique le projet de loi de Finances 2011

Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) a fait une analyse critique du projet de loi de Finances 2011. Le groupe parlementaire du PAM à la Chambre des conseillers a affirmé, lundi 22 novembre, que les hypothèses sur lesquelles se base le projet de loi de Finances 2011, élaboré par le ministère de l’Economie et des Finances, sont assez fragiles. A l’occasion de la discussion de ce projet à la Commission des finances, des équipements, du plan et du développement régional à la Chambre des conseillers, le groupe Authenticité et Modernité, présidé par Hakim Benchemmach, a qualifié d’irréaliste le taux de croissance prévu par ce projet. Cela est dû, selon le PAM, à la dépendance de l’économie nationale des changements climatiques et la faiblesse des exportations, de la productivité et de la compétitivité industrielle et agricole. Ce constat s’explique également, selon la même source, par le déficit au niveau de la balance commerciale, en plus des répercussions de la crise économique et financière mondiale qui ont fait que les transferts des MRE ont baissé considérablement.
«Répondre aux besoins du marché de l’emploi, relever les défis sociaux et satisfaire les besoins du budget nécessitent un taux de croissance de plus de 6%. Le gouvernement ne veut pas s’inscrire dans une dynamique de la croissance. Il ne fait qu’exploiter la conjoncture économique pour justifier les contraintes de l’économie nationale», a fait observé le groupe parlementaire du PAM. Concernant le taux d’inflation, fixé à 2% par le projet de loi de Finances, le PAM affirme que ce taux pourra être dépassé, étant donné l’existence de certains risques se rapportant à la problématique de financement de l’économie nationale et la hausse du prix du pétrole, liée aux prémisses de la reprise
que connaît l’économie mondiale depuis la deuxième moitié de l’année 2010. «En plus, les outils financiers proposés par le projet n’apportent rien de nouveau par rapport à ce qui a été présenté durant les trois dernières années», a indiqué le groupe du PAM. S’agissant des investissements, le PAM a mis l’accent sur les limites et l’inefficacité des efforts déployés dans ce cadre «à partir du moment qu’ils n’ont pas permis de créer les richesses souhaitées, comme ils n’ont pas permis de réduire le taux de chômage à 7% conformément aux objectifs tracés par le gouvernement». Et de préciser que malgré le fait que le taux d’investissements est passé de 23,5% en 2007 à 36% en 2009, d’autres pays ont réalisé une augmentation similaire avec beaucoup moins d’effort. Le groupe Authenticité et Modernité a, par ailleurs, expliqué que l’insuffisance des investissements publics est due à la faiblesse de la productivité générale des moyens de production, l’existence en grand nombre d’investissements non-productifs et la faiblesse de la gouvernance institutionnelle. Ce groupe a qualifié d’inefficace la concentration du projet de loi de Finances 2011 sur la demande intérieure dans le cadre de la stratégie de progrès économique. S’agissant du volet social, le PAM a insisté sur le fait que le déficit social ne peut être dépassé sans un rythme de croissance assez fort, étant donné la relation étroite entre le volet social et le niveau de la croissance.

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