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Le secrétaire général de l’ONU ordonne une enquête indépendante sur l’attentat d’Alger

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Ban Ki-moon exige toute la vérité sur la tragédie des 18 fonctionnaires de l’ONU morts dans l’attentat qui a visé leur établissement à Alger, le 11 décembre dernier. «J’ai donné instructions au secrétaire général adjoint pour le département de la sécurité de me remettre son propre rapport sur l’attentat terroriste», a déclaré le premier responsable de l’ONU lors d’une récente conférence de presse à New York. Cette déclaration a été accueillie avec grincement de dents à Alger, dont les autorités avaient toutefois ouvert une enquête pour élucider les circonstances de l’attentat qui a détruit le bâtiment du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et endommagé un bâtiment annexe abritant le personnel du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Le SG de l’ONU, qui s’est rendu à Alger une semaine après le drame, a rappelé que ce sont «les Etats membres qui sont responsables en premier lieu de la sécurité du personnel des Nations unies». La responsabilité d’Alger est donc clairement engagée dans ce qui s’est passé le 11 décembre.
L’attentat qui s’est produit ce jour-là a révélé de manière évidente les défaillances du système sécuritaire algérien. Mais ce n’est pas de cette oreille que l’entendent les autorités d’Alger, moins encore les médias de ce pays. Le quotidien «Liberté», exprimant des avis officiels, s’était inquiété, dans son édition du 10 janvier, des « insinuations» du secrétaire général de l’ONU. «Prise au pied de la lettre, la formulation lapidaire (du SG de l’ONU) peut, en effet, suggérer que le premier responsable de cette organisation est en train de prendre le contrepied du sentiment général qui s’est dégagé à la suite de ce tragique événement», écrit ce quotidien, «Et la tentation est grande de franchir le pas pour parler du peu de crédit qu’accorde Ban Ki-moon aux thèses du gouvernement algérien», enchaîne le même quotidien. Qui souligne «qu’une enquête, fut-elle onusienne, affublée du qualificatif «indépendante», ouvre la porte à toutes les arrière-pensées qui nous ramènent vers une sombre période où l’Algérie était au ban de la communauté internationale».
Parallèlement à ce dossier, la psychose de nouveaux attentats terroristes fait fureur en Algérie.
Le report-surprise de la visite du président Bouteflika à Constantine annoncé dans l’urgence par les services de la présidence, vient donner à cette psychose des proportions hallucinantes. D’autant plus que les services accrédités au Palais d’El Mouradia ont annoncé ce report sans donner la date du prochain déplacement du président Bouteflika, ni le motif de cette annulation. La décision annoncée en dernière minute a surpris les autorités mêmes de la wilaya de Constantine, où le président algérien devait se rendre. Tout aurait été fin prêt pour accueillir l’actuel président, qui brigue un troisième mandat. Mais de grandes inquiétudes planaient sur la sécurité de M. Bouteflika, dont le déplacement devait intervenir à quelques jours d’un attentat qui a coûté la vie à cinq éléments des forces combinées dans la banlieue du Vieux Rocher, à Constantine.

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